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Tuberculose: une fondation pour lancer l’antibiotique découvert à l’EPFL

L’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne crée une fondation pour lancer un antituberculeux mis au point dans ses laboratoires. Des chercheurs de l’EPFL et de l’Institut Bach à Moscou ont en effet découvert un traitement extrêmement prometteur contre la tuberculose, et plus particulièrement contre les formes multi-résistantes, en progression notamment dans l’Est de l’Europe. La maladie qui tue encore plus de 1,5 million de personnes par an, n’est pas ” rentable”  pour l’industrie pharmaceutique.

La molécule «PBTZ169», est très efficace contre la bactérie. Les chercheurs ont montré dans la revue EMBO Molecular medicine qu’associée à d’autres médicaments, elle vient à bout des souches les plus coriaces. La molécule s’attaque au point fort de la bactérie, sa paroi cireuse, véritable blindage contre les assauts des antibiotiques et du système immunitaire. «Notre molécule fait littéralement éclater la bactérie», explique Stewart Cole, directeur de l’étude et chef de l’Institut d’Infectiologie de l’EPFL.

Les chercheurs ont montré que le PBTZ169 était extrêmement efficace en trithérapie, en combinaison avec un traitement standard, la pyrazinamide, ainsi qu’avec un médicament plus récent, la bédaquiline, que l’Union européenne et la FDA américaine ont approuvé pour les cas de multirésistance aux antibiotiques. Selon Stewart Cole: «ces molécules s’attaquent à des cibles différentes chez la bactérie. En les associant, nous réduisons drastiquement le risque qu’elle ne mute vers des formes résistantes».

Dans la foulée de ce projet européen FP7, la fondation IM4TB soutenue par l’EPFL, a pour objectif d’assurer la mise sur le marché du traitement. La démarche offre une alternative au circuit traditionnel de transfert de technologie via l’industrie pharmaceutique ne convient pas à la tuberculose – les coûts de développement sont trop élevés, et les pays concernés ont souvent à peine les moyens de maintenir leur système de santé.
 «Le développement des antibiotiques coûte toujours plus cher et les pays les plus concernés par la tuberculose sont encore émergents, déplore Benoit Lechartier, co-auteur de l’étude sur le PBTZ169. La récente fermeture du centre de recherche indien d’AstraZeneca montre qu’il est toujours plus difficile pour l’industrie pharmaceutique d’investir dans les maladies infectieuses.»*

La fondation IM4TB compte procéder en 2015 à des essais de phase I sur l’humain, en collaboration avec la Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). 

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