Les représentants des territoires de 75 pays se réunissent à Lyon jusqu’à ce jeudi soir pour avancer des propositions que devront relayer les Etats lors de la prochaine négociation sur le climat, fin novembre à Paris.
« Nous sommes à Lyon et nous sommes accueillis avec une température tropicale ». Maros Sefcovic, Vice-Président de la Commission européenne en charge de l’Energie, résume la situation à la tribune du Sommet Climat et Territoires qui s’est ouvert ce mercredi matin à l’Hôtel de la Région Rhône-Alpes à Lyon. Lyon ploie sous le soleil, comme une bonne partie de l’humanité ploie sous la menace du changement climatique.
Jean-Jack Queyranne, président du Conseil régional de Rhône-Alpes a rappelé le sens de la rencontre accueillie par la Région Rhône-Alpes. « Si nous n’agissons pas pour freiner le changement climatique et contenir la hausse des températures sous les deux degrés d’ici à 2050, comme le recommande GIEC, nous courons à la catastrophe. Le défi est immense, il n’est pas insurmontable. »
Avancer des propositions concrètes
Le Sommet de Lyon a eu des objectifs concrets : fournir aux États des propositions préparées par les représentants des villes, des régions, mais aussi par la société civile des entreprises, des associations, les organisations sociales.
Les participants ont travaillé en cinq ateliers. Un atelier a travaillé sur la proposition permettant de s’adapter au changement climatique, un autre a avancé des pistes pour mettre en place une économie bas carbone capable de créer des emplois. Les participants d’un atelier ont aligné des propositions pour mieux aménager les territoires. Un autre atelier a travaillé sur le rôle de la forêt alors qu’un cinquième a réuni des organisations engagées dans les coopérations décentralisées.
Coopérations décentralisées
Boubakar Bah, maire d’un arrondissement de Bamako par Enviscope
“La coopération décentralisée entre territoires est un bon moyen pour échanger des expériences, nouer des liens directs entre communautés du Nord et du Sud, mais aussi entre territoires du Sud. Les coopérations décentralisées se sont développées avec des jumelages, puis sur des projets parfois environnementaux. Aujourd’hui, elles peuvent appuyer des projets climatiques.”
En Afrique déjà, des villes ont non seulement des coopérations avec des villes du Nord, mais elles ont aussi des liens entre elles pour mieux gérer les déchets, l’énergie, l’eau. Les propositions des ateliers, nombreuses, adoptées hier, seront présentées ce jeudi. Les propositions les plus importantes de chaque atelier seront transmises par le Sommet de Lyon aux États.
Le Sommet de Lyon a aussi permis de mettre en avant le rôle des maires des grandes villes, comme le rôle des Régions signataires de l’engagement “moins de 2 degrés ».