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Un Contrat de Performance Energétique « services » pour le musée d’art moderne de Saint-Etienne

La communauté d’agglomération de Saint-Etienne Métropole et la société SPIE, ont signé ce lundi 4 avril 2011 le premier Contrat de Performance Energétique de services (CPE services) en France, en vue d’améliorer très fortement la performance énergétique du Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne. Inauguré en 1987, ce musée , qui reçoit 50 000 visiteurs chaque année, abrite dans ses 7000 m2 de surface utile (salles d’exposition et réserves sur site) 19000 oeuvres qui constituent la seconde collection d’art contemporain en France après le Centre Pompidou à Paris. Mais le système de chauffage et climatisation d’origine était complètement obsolète et le musée était aussi devenu une véritable passoire énergétique, générant pour la collectivité un cout d’énergie annuel d’environ 110 à 120 000 euros.

Suite à un appel d’offre de rénovation c’est la société SPIE, leader européen des services en génie électrique, climatique et mécanique , qui a été retenue parmi trois candidats dans le cadre d’un marché public de performance énergétique, procédure fortement encouragée (mais non subventionnée) par le Grenelle de l’environnement. Pour monter le dossier technique, très complexe, et qui s’inscrit dans le plan climat-énergie adopté par l’agglomération fin 2010, Saint-Etienne Métropole a bénéficié de l’assistance du Syndicat intercommunal d’énergies de la Loire (SIEL) .

Pompe à chaleur et nouvelles chaudières à gaz

Les réserves (à gauche une toile de Dubuffet) sont à température et hygrométrie constante et leur air est filtré en permanence ©photo: H.Colomb

L’objectif de ce CPE est de garantir à la collectivité dès 2013 et sur une durée de 8 ans, 40 % d’économies d’énergie (en fait l’économie devrait même être de 46%) tant sur la consommation de chauffage que sur la ventilation et la climatisation. Ces fonctions sont très importantes dans un musée où les oeuvres , pour une bonne conservation, doivent impérativement bénéficier 365 jours par an et 24h sur 24 de conditions de température (entre 18 et 23 degrés), d’hygrométrie (entre 53 et 57 % d’humidité) et de filtration de l’air (pour éviter les dépôts de poussières, bactéries ou moisissures sur les oeuvres) pratiquement constantes.

Ce Contrat de Performance Energétique est le premier en France à valider la possibilité de réduire les consommations d’énergie d’un bâtiment au niveau des exigences du Grenelle de l’Environnement (1) sans avoir à réaliser de travaux sur le bâti. Pour parvenir à ce résultat, SPIE a conçu un nouveau système énergétique construit autour d’une pompe à chaleur air-eau qui récupèrera les calories dans l’air extérieur jusqu’à une température extérieure d’environ 3 degrés : 1KW d’énergie électrique dépensée permettant de produire environ 4 KW de chaleur. En dessous de 3° de température extérieure, deux chaudières à gaz de nouvelle génération complètent le dispositif. Le nouveau système énergétique du musée intègrera aussi la récupération de la chaleur produite par les installations de traitement et filtration de l’air, et bénéficiera d’une meilleure régulation grâce à une gestion centralisée.

Clause d’implication financière

La maintenance sera aussi assurée par SPIE pour une durée de dix ans. A noter que les économies d’énergies garanties par le contrat à partir de 2013, permettront aussi d’éviter le rejet annuel de 152 tonnes de CO2, soit une réduction des 2/3 des rejets du musée.

Elus et dirigeants de SPIE pendant la visite du MAM ©photo: H.Colomb

Une situation de référence a été définie par le musée et l’opérateur à partir de laquelle seront comptabilisées les économies d’énergie réalisées, et SPIE s’engage contractuellement sur les réductions de consommation par une clause d’implication financière: en cas de sous-performance l’agglomération assumera un tiers des coûts et l’opérateur les deux tiers, et en cas de surperformance, la collectivité engrangera un tiers des bénéfices et l’entreprise les deux tiers.

Un plan de mesure et de vérification, basé sur le protocole international IPMVP2 reconnu par le ministère de l’Écologie et par l’ADEME, garantira au maître d’ouvrage le respect des engagements de performance pris par l’entreprise.

Les travaux de rénovation du système énergétique ont démarré depuis un mois et demi et vont se poursuivre jusqu’à l’été 2011. L’investissement, de 514 193 euros est entièrement supporté par la communauté d’agglomération, mais avec un retour sur investissement estimé à 7 ou 8 huit ans.

H.C. / henricolomb@yahoo.fr

(1) Les directives du Grenelle de l’environnement obligent les établissements tels que le Musée d’Art Moderne à réduire leur consommation énergétique de 38% d’ici 2020

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