Le refuge du Plan du Lac ( 2360 mètres d’altitude) est un refuge porte, c’est à dire un refuge auquel on peut accéder par la route ( 30 minutes depuis le parking de Bellecombe) mais aussi par la route, en voiture. Situé dans la zone au cœur du Parc National de la Vanoise, le refuge est en effet accessible en voiture seulement pour les personnes handicapées munies d’une autorisation.

C’est cette ouverture à des personnes handicapées que les responsables du Parc National ont voulu accentuer en réaménageant le refuge et ses alentours.

Le projet a été lancé à partir de réflexions autour d’une plate-forme d’information géologique, dont les tables de lave étaient très détériorées, explique Fabienne Bernard, chargée de mission pour le développement au Parc National. La réflexion s’est élargie et finalement, c’est tout un équipement adapté aux personnes handicapées qui a été mis en place autour et dans le refuge.

Gypaète et lagopède

La plate-forme géologique a été remplacée par des points d’informations sur des aspects plus variés. Un tableau de lecture du panorama a été mis en place. Le public aime bien identifier les sommets qui l’entourent à 360 degrés. Un autre panneau présente le Gypaète barbu, rapace qui vit dans les milieux proches du refuge. Une silhouette de Gypaète grandeur nature est posée contre un mur du refuge. Un autre panneau présent le Lagopède, enfin un quatrième panneau explique les activités humaines en montagne, dans un secteur où la présence humaine est avérée depuis le néolithique, comme en témoigne des gravures rupestres.

Les équipements ont été adaptés pour être lisibles par les personnes mal-voyantes ( caractères de grande taille et colorés) ou par des personnes non-voyantes ( Braille) Une documentation sonore est proposée.

L’investissement total représente 145 000 euros, y compris pour les cheminements, la signalétique, les accès pour des fauteuils roulants.

Le Parc National de la Vanoise investit actuellement dans l’ouverture à un public plus large, avec la création d’un sentier de découverte des glaciers dans le secteur de Champagney et avec l’aménagement d’un sentier botanique près de Villard-Rodin, en Maurienne.