Les pôles de compétitivité ont fait depuis trois ans la preuve de leur utilité en rapprochant recherche, petites et grandes entreprises. En Rhône-Alpes, le pôle de compétitivité TENERRDIS ( énergies renouvelables), le pôle Axelera ( chimie-environnement) et le pôle Lyon Urban Truck and Bus ( transport de marchandises et de voyageurs en ville) ont lancé des projets, permis à des entreprises d’innover.
Ces pôles fédèrent des acteurs qui travaillent dans le secteur qu’on appelle le secteur des ” clean-tech”, les technologies qui permettent de polluer moins et d’économiser l’énergie. Ces technologies vont se développer énormément dans les prochaines années et générer de nombreux emplois. Le seul secteur des éco-entreprises ( dépollution des sols, de l’eau, de l’air etc) représente dans l’agglomération lyonnaise environ 750 entreprises.
Des complémentarités existent entre les entreprises qui travaillent dans l’environnement, dans la chimie, dans le secteur de l’énergie et dans le secteur des transports. Le Grand Lyon a lancé une étude pour cerner ces complémentarités. La Région a fait de même et le pôle de compétitivité Axelera a aussi cherché d’éventuelles collaborations, en dehors des coopérations qui a engagées à l’international.
L’idée d’un réseau d’éco-tech au niveau de la Région Rhône-Alpes a été présenté ce mardi après midi, dans le cadre du Salon Pollutec, par Gérard Collomb, président du Grand Lyon, Jean Jack-Jack Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, par Guy Mathiolon, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon et par Bruno Allenet,président du pôle de compétitivité Axelera.
L’action du Grand Lyon en faveur des technologies propres consisterait à renforcer le soutien à la recherche de nouvelles solutions, à accompagner les PME-PMI, à soutenir des expérimentations, à accueillir des entreprises appartenant au secteur sur le territoire de l’agglomération. La Vallée de la Chimie, fortement réaménagée, le campus de la Doua, seraient les deux points forts des activités des technologies propres.
Rhône-Alpes ” épicentre des technologies propres”
Pour Jean-Jacques Queyranne, Rhône-Alpes a vocation à être l’épicentre du secteur des technologies propres en France. Encore faut-il que la Région puisse mobiliser des moyens financiers suffisants pour accompagner le secteur. Le président de la Région a rappelé que la réforme des compétences et des finances sont nécessaires pour que le secteur des ” clean-tech” puisse être efficacement soutenu.
“Personne n’en doute aujourd’hui” a déclaré Bruno Allenet, président d’Axelera en faisant allusion à l’ouverture du salon Pollutec. Mais faire de Rhône-Alpes l’épicentre des technologies propres en France ne coule pas de source. Le matin même, Nathalie Kocisuko MOrizet, secrétaire d’Etat à l’Ecologie a appelé de ses voeux la création d’un pôle de compétitivité capable de prendre en charge la problématique ” eau et déchets”.
La déclaration de la ministre a été interprétée comme une volonté gourvernementale de de pousser un pôle ou un réseau ” clean techs” en Ile de France. Pour Hélène Blanchard, cette position aurait pour effet de casser la dynamique engagée en Rhône-Alpes. C’est pour prévenir un tel risque que Jean-Jack Queyranne avait écrit à la ministre il y a quelques jours.
Pour prendre les devants, les responsables des pôles Rhône-Alpes ont pris contact avec des pôles d’Ile de France. On poourrait donc voir émerger un réseau de pôles d’éco-industries, présents dans deux régions au moins. Pour les acteurs de Rhône-Alpes, l’objectif serait de conserver un rôle de tête de réseau, pour transférer les résultats obtenus ici.
