La Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais maintient sa mobilisation contre les projets d’infrastructures routières et autoroutières pendant la période préélectorale. L’enjeu le plus immédiat, demeure le projet d’autoroute A 45, envisagé entre Lyon et Saint-Etienne pour laquelle, après l’enquête publique achevée le 20 juillet 2007, c’est la Déclaration d’Utilité Publique pourrait être décidée en juillet prochain.
Du côté de l’Etat, la procédure suit son cours. Les soutiens au projet continuent aussi à s’afficher ( Chambres de commerce du Puy en Velay, de Saint Etienne, de Lyon, Villes de Saint Etienne, de Montbrison, Saint-Etienne Métropole, Fédération régionale des Travaux Publics, Fédération du Bâtiment, CGPME, Medef, Fédération des Transports Routiers, COBATY ( association de lobbying du bâtiment), syndicats de salariés Force Ouvrière et Confédération Française de l’Encadrement-Confédération générale des Cadres). On trouve même comme signataire sur le site de soutien à l’A 45, l’Association Sportive Saint –Etienne, les liens entre football et transport routier étant évidents. Le site de soutien revendiquait ce dimanche 2 mars, près de 25 000 signatures ce qui est loin d’un objectif de 100 000 annoncé il y a quelques mois.
Pas de financement assuré
Mais pour la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, les données du dossier n’ont pas changé. « L’autoroute coûtera très cher, 1,8 milliard d’euros au total, et non pas 1,2 milliard» rappelle Noël Collomb, vice-président de l’association. Le financement ne pourra être assuré par un concessionnaire, en raison de la faible rentabilité du projet. Il devra être assuré en grande partie par l’Etat, mais les collectivités territoriales seront sollicitées. Or, la Région Rhône-Alpes et le département du Rhône ont annoncé qu’ils ne financeraient pas. Une part essentiel du financement reposerait sur le département de la Loire et des communes de la Loire, estime Noël Collomb.
Etudier d’autres options
Ce dernier insiste toujours sur les autres options qui doivent plus que jamais étudiées. « Il faut mises sur le transport ferroviaire, avec la ligne Lyon-Saint-Etienne, capable de transporter 80 000 voyageurs par jour. Il faut aussi penser à l’utilisation des liaisons de l’Ouest lyonnais, éventuellement de la ligne Lyon Saint Paul-Givors. On peut aussi améliorer l’utilisation du TER en construisant un téléphérique du plateau mornantais à la Gare de Givors, mais cela n’empêche pas bien sûr de réaliser des travaux sur l’A 47 » explique le vice-président de la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais.
L’association n’oublie pas trois autres projets qui transforment avec le projet A 45, le secteur en quadrilatère infernal. Si l’A 89 est lancée, SCL, qui y est toujours opposée, milite pour une connexion avec l’A6 et non pasà la hauteur de Limonest. « Il faut penser plus que jamais au ferroutage, explique Noël Collomb, quand il évoque la traversée de l’agglomération lyonnaise ».
Quant au Tronçon Ouest du Périphérique ( TOP) et au Contournement Ouest de Lyon ( COL), ils doivent estime la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais, être eux aussi abandonnés au profit des transports collectifs.
Le site de la Sauvegarde des Coteaux du Lyonnais: www.scl-rhone.org
