Les récentes inondations dans le Var ont montré les problèmes posés par un urbanisme non respectueux des règles. Notre confrère Le Progrès sous la plume de Sophie Majou, a évoqué récemment un dossier bien lyonnais dans la même thématique.
Le dossier concerne un projet de construction d’une résidence hôtelière sur la rive gauche de la Saône, sur la commune Lyon. Le projet est mené par le promoteur Constant Giorgi, par ailleurs propriétaire de l’Hôtel Métropole édifié en même temps que des copropriétés ayant ne vue magnifique sur la Saône.
Mais le projet de construction de nouveaux immeubles, supprime toute vue sur la rivière. Le permis de construire de la résidence hôtelière est accordé e novembre 2010 par la Ville de Lyon. Le permis est attaqué par l’association de copropriétaires et il est annulé trois ans plus tard par le tribunal administratif de Lyon.
Pour les magistrats la construction de la résidence nécessite un remblai contraire aux règles, car il constituerait un obstacle à l’écoulement des eaux. Il entrainerait une aggravation du risque d’inondation pour le voisinage. Le permis est aussi annulé, car le projet ne montre pas la surface d’espaces verts prescrite par le PLU.
La ville attaque la décision. Gilles Buna, adjoint à l’urbanise, estime qu’il est possible de construire sur des remblais, ce qui a été fait pour la Confluence.
Le dossier fait aussi apparaitre ne autre point étranger. La parcelle en cause dans le dossier est sur le territoire de la commune de Lyon, en limite avec la commune de Caluire, la rue du Bois de la Caille séparant les deux communes.
Or dans le zonage, le secteur situé sur Caluire est défini comme inconstructible, alors que le secteur situé à Lyon est déclaré non inondable. Les crues de la Saône sont donc sensées s’arrêter net sur al ligne pourtant imaginaire de séparation entre les deux communes. L’incongruité est d’autant plus bizarre que certains points de la zone non constructible de Caluire sont plus élevés que certains points de la zone constructibles de Lyon…