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Bassin Rhône-Méditerranée : un plan de sept ans pour faire face au réchauffement

        Le Comité de bassin Rhône-Méditerranée,  » Parlement de l’eau » du bassin, réuni à Avignon le 8 décembre sous la présidence de Martial Saddier, président du Conseil départemental de la Haute-Savoie, a adopté son nouveau Plan de
Bassin d’adaptation au changement climatique (PBACC).

Le bassin Rhône-Méditerranée l’un des plus exposés au niveau mondial. Il englobe le bassin du Rhône, le fleuve Rhône, mais aussi ses affluents et leurs bassins, la Saône avec le bassin du Doubs, l’Arve, l’Ain, l’Isère, la Drome, l’Ardèche, la Durance. Il englobe aussi les fleuves côtiers, du Var à l’Aude, de la frontière italienne à la frontière avec l’Espagne. c’est le bassin hydrographique le plus méridional déjà soumis  aux rigueur du climat méditerranéen.

Le bassin du Rhône est l’un des plus exposés , et l’un plus sensible au changement , au réchauffement climatique. C’est à l’échelle mondiale l’un des secteurs où les sécheresses seraient les plus fréquentes et les plus marquées à l’horizon 2050.Il a été rappelé, lors de la réunion du Comité de Bassin, que la température moyenne de l’air a déjà augmenté de +1,8°C sur la période 1960-2020 dans le bassin du Rhône. Les températures pourraient augmenter de 2,3 °C d’ici 2050. En 60 ans, les sols se sont asséchés, en moyenne annuelle, de + 18 % à + 37 %.
Les précipitations annuelles n’ont pas sensiblement diminué sur la période 1960- 2020. Mais les projections laissent prévoir un bassin
coupé en deux, avec une tendance sensible à l’augmentation des précipitations au nord et une tendance à la baisse au sud. Les chutes de neige ont déjà reculé en moyenne de 10 % en 60 ans . Elles diminueront encore, au profit des pluies de -20 % à -40 % selon les secteurs à
l’horizon 2050. Ce qui signifie qu’en saison froide, la pluie qui s’écoule immédiatement remplacera la neige qui s’accumule, avant sa fonte au printemps. Ce changement déjà  constaté dans la régime des précipitations a des conséquences sur les milieux, y compris sur les reliefs. Jusqu’à présent, la fonte du permafrost avait entrainé en haute montagne, par suite de la fonte de la glace qui colle les roches, des éboulements gigantesques. A ces effondrements, s’ajoutent des éboulements en moyenne montagne, des coulées de boues des laves torrentielles. C’est aussi la cause d’inondations, qui menacent la vallée de l’Arve, celle de l’Isère. Concernant les crues, le risque d’inondation augmentera de +10% à 18% du débit de pointe centennal sur l’Europe de l’Ouest.

En été, à l’opposé, les débits d’étiage des cours d’eau continueront à baisser au cours des prochaines décennies, de l’ordre de -10 à -60 % à l’horizon 2050. L’élévation du niveau de la mer devrait continuer avec une hausse de +15 à +30 cm d’ici 2050 et +30 cm à +1,1 m d’ici 2100.

Agir plus vite

Le plan  adopté le 8 décembre, fixe la trajectoire pour les sept années à venir  » pour agir plus vite et plus fort dans le domaine de l’eau face à l’urgence climatique » . Il s’inscrit dans le cadre national du plan Eau qui vise une réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030. Afin d’accompagner les projets des acteurs des territoires, l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse augmente ses aides de 65 M€ dès l’année 2024.
Premier en France à se doter d’un Plan de bassin d’adaptation au changement climatique dès 2014, le Comité de bassin Rhône-Méditerranée a révisé ce document stratégique  pour accélérer l’action pour préserver les ressources en eau. Ce plan mobilise tous les acteurs de l’eau, collectivités, agriculteurs, industriels, mais aussi les particuliers, et permet de répartir l’effort collectif de réduction de 10% des prélèvements en eau d’ici 2030.

Des diagnostics de vulnérabilité pour des stratégies locales

De façon inédite, des cartes de vulnérabilité au changement climatique, déclinées pour chacun des 192 territoires du bassin Rhône Méditerranée, montrent identifier leur degré de vulnérabilité pour les 5 enjeux  liés au réchauffement climatique :  baisse de la disponibilité en eau, perte de biodiversité, assèchement des sols, détérioration de la qualité de l’eau et l’amplification des risques naturels  (iondations, crues, glissements de terrains, éboulements, etc.

Ces cartes  permettent de construire des stratégies d’adaptation locales et de viser les actions les plus efficaces à mettre en œuvre selon le profil de vulnérabilité de son territoire. Le plan fournit par enjeu un panier de solutions : organisation du partage de l’eau,  restauration de la fonctionnalité des cours d’eau, infiltration dans les sols, la maîtrise des pollutions, la prévention des inondations…

redaction@enviscope.com

 

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