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BathyBot, robot scientifique explore les fonds de la Méditerranée au large de Toulon

 Premier robot profond en Europe installé de façon permanente à plus de 2400 mètres de profondeur dans le golfe du Lion, au large de Toulon, BathyBot dévoile les premières images de son environnement. Accompagné d’un récif artificiel réalisé avec le groupe Vicat, et d’une batterie d’instruments, BathyBot étudie la biodiversité, la bioluminescence et les processus biogéochimiques des fonds marins.

Premier robot mobile téléopéré installé de façon permanente aussi profondément, c’est aussi le premier qui documentera en continu la colonisation d’un récif artificiel dans le cadre d’une mission dirigée par une équipe du CNRS. BathyBot, le récif artificiel BathyReef, et d’autres instruments océanographiques ont été déployés dans le golfe du Lion par la Flotte océanographique française opérée par l’Ifremer.

BathyBot explorera un environnement presque aussi méconnu que les environnements de certaines planètes du système solaire. Pendant au moins cinq ans il permettra d’étudier ce milieu en temps réel grâce à sa connexion haut-débit, .

BathyBot a été imaginé par les équipes de l’Institut méditerranéen d’océanologie (CNRS/Aix-Marseille Université/IRD/Université de Toulon) . Il a été mis au point par la Division technique de l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS. BathyBot embarque des capteurs pour mesurer de nombreux paramètres : température, salinité, vitesse et direction du courant, flux particulaire et concentration en oxygène. Il analysera la bioluminescence environnante à l’aide d’une caméra hyper-sensible.

Etudier l’impact du changement climatique

BathyBot permettra d’étudier la biodiversité des grands fonds,  l’impact des mouvements d’eau sur ces écosystèmes, le cycle du carbone et son évolution dans les profondeurs en lien avec les perturbations atmosphériques, l’acidification, avec l’évolution de la température et de l’oxygénation, des eaux profondes.

Les scientifiques espèrent observer la colonisation du récif artificiel BathyReef placé aux côtés du robot. Le récif a été réalisé en béton, un matériau inerte et minéral, et à partir d’une structure complexe, bio-inspirée, offrant une large surface colonisable. Le laboratoire de recherche de l’agence d’architecture Rougerie+Tangram a conçu BathyReef en optimisant l’usage de ressources, avec notamment une structure ouverte. La réalisation en impression 3D béton a été assurée par le groupe Vicat. Le duo formé par BathyReef et BathyBot sera le premier à proposer le suivi de la colonisation d’un récif artificiel immergé volontairement à de telles profondeurs.

Des images déjà intéressantes.

Le robot et le récif ont été mis en place en février 2022, au cours d’une mission du navire le Pourquoi pas ? et du sous-marin Nautile de la Flotte océanographique française de l’Ifremer. Un sismomètre, une sonde de radioactivité, une biocaméra pour observer des événements passagers ont été installés. BathyBot étant resté trop longtemps sans alimentation, le système permettant ses déplacements sur le fond n’est pour l’instant pas opérationnel.  Mais les images déjà acquises, après seulement quelques jours, au travers des deux caméras du robot sont déjà très riches.

Ces équipements enrichissent le Laboratoire sous-marin Provence Méditerranée (LSPM)2 , observatoire permanent situé à plus de 2400 mètres de profondeur au large de Toulon dans le golfe du Lion. Grâce à sa connexion au câble électro‐optique de 45 km qui le relie à La Seyne-sur-Mer et à la Boîte de jonction scientifique, les équipements du LSPM peuvent être contrôlés, et les données récupérées, en temps réel.

La composante océanographique du LSPM appartient au réseau d’observatoires sous-marins de l’infrastructure de recherche européenne EMSO (pour European Multidisciplinary Subsea Observatory). Répartis dans les mers du pourtour européen, les différents sites du réseau permettent l’étude de l’impact du réchauffement climatique sur les océans entourant l’Europe, mais aussi des écosystèmes marins profonds dans une optique de recherche fondamentale et de gestion durable.

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