La transition énergétique n’a pas été évoquée comme une impérieuse nécessité. Aucun débat n’a eu lieu sur le nucléaire et surtout sur des perspectives à moyen et long terme. Sarkozy s’est accroché au nucléaire.
Hollande s’est contenté d’annoncer la fermeture de la centrale de Fessenheim, en quelque sorte bouc émissaire de discordes qui ont évité d’aborder les questions de fond.
Nul mot sur la facture énergétique, sur la nécessité de réaliser des économies d’une énergie fossile qui plombe les échanges de la France et détériore sa situation financière. On peut craindre que retombe la mobilisation positive du Grenelle, même imparfaite.
Le nouveau président annonce même le blocage du prix du carburant, à contre courant des messages qu’il faut transmettre, à contre courant de la logique qui associe fiscalité et énergie. Il ne faut pas alléger la fiscalité de l’énergie, en alourdissant le coût du travail, comme ce sera le cas avec la hausse des cotisations sur les retraites. Il faut imposer uen énergie rare, surtout dans le secteur des transports, source de consommation, d’émission de carbone, d’insécurité et de pollution de l’air.
Le blocage du prix es carburants joue dans le mauvais sens. Il fallait signifier que l’automobile doit fonctionner différemment. Il fallait annoncer une réduction de la vitesse sur les autoroutes. Rien de tel qu’une campagne électorale pour annoncer les changements.
Il faudra bien que la France se modernise. Evidemment, en Allemagne, sur autoroute, la vitesse conseillée est de 130 km/h et elle est autorisée en Italie de 90 à 140 km/h selon la puissance des véhicules.
Mais en Belgique, en Hollande, au Portugal, en Suisse, dans les pays nordiques, la vitesse maximale sur autoroute est de 120 km/h. En Irlande et Royaume Uni, la vitesse maximale est même respectivement de 97 km/h et 112 km/h.
Réduire la vitesse de 130 à 120 kilomètres à l’heure permet une économie de 1 litre aux 100 kilomètres. c’est à dire une baisse de 10% de la consommation. Avec à la clé une réduction des importations et de la pollution. Le Préfet de Rhône-Alpes Jean-François Carenco, l’a compris qui prévoit une réduction de la vitesse sur les autoroutes de l’agglomération lyonnaise. Une initiative bien isolée.