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Exercice national de sûreté nucléaire à Bugey

Un exercice national de sûreté nucléaire s’est déroulé ce jeudi à la Centrale nucléaire de Bugey, mais aussi dans les environs et au Centre Opérationnel Départemental de la Préfecture de l’AIN, à Bourg en Bresse.


L’exercice avait pour but de tester plusieurs dispositifs : la réaction des opérateurs de la centrale, mais aussi les systèmes d’alerte des populations, le système de contrôle de la radioactivité dans les environs de la centrale, et la coordination des opérations depuis la Préfecture à Bourg-en Bresse.


L’exercice a été préparé par des spécialistes, notamment de l’Institut de Recherche et de Sûreté Nucléaire (IRSN). Les spécialistes ont mis au point un scénario, prévoyant une cascade d’incidents, indépendants ou non les uns des autres, qui composaient une situation à gérer.


Scénario inconnu


Le contenu de scénario n’était évidemment pas connu des opérateurs de la centrale mobilisés dans la salle de simulation pour réagir et adopter le bon comportement. De même pour les autres acteurs.


C’es bien sûr dans le simulateur de la centrale nucléaire que s’est située le cœur de l’opération.


C’est là qu’à 7 heures 49, les tableaux indiquant la marche de la tranche 2 (la tranche 2 réelle et les 3 autres tranches fonctionnant de la même manière) ont montré que les barres d’arrêt du réacteur s’étaient abaissées automatiquement. Les barres descendues, les neutrons n’étaient plus capables d’entretrenir la réaction en chaine, qui a diminué. Sur la colonne du tableau dédié au réacteur, les points rouges indiquant la marche de ce dernier , se sont éteints. Ne sont restés allumés qu’une ligne de points indiquant la présence d’une puissance résiduelle.


A 7 heures 49, les opérateurs présents n’ont pu que constater l’arrêt automatique. Ils n’avaient pas dans l’immédiat d’explication. Pendant une demi-heure, le pilotage a été assuré automatiquement pour permettre à l’équipe de mettre en place la gestion de l’incident. ” L’important est alors d’évacuer la chaleur du réacteur, de le refroidir, pour éviter une montrer en pression et des risques de rejets dans l’enceinte et éventuellement hors de l’enceinte » explique Christian Geneau, chargé de mission à la Mission d’appui à la gestion du Risque Nucléaire (MARN), à la Direction de la Sécurité Civile.


Plan d’Urgence Interne


A 7 heures 49, le Plan d’Urgence Interne (PUI) a été déclenché sur le site de la Centrale. C’est le planactionné sur les Installations Classées pour l’Environnement ” Seveso”, quand le risque concerne le site lui-même. Vers 8 heures, l’alerte a été confirmée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire, par l’Institut de Recherche et de Sûreté Nucléaire ( IRSN). Puis le Préfet de l’Ain, a déclenché le Plan Particulier d’Intervention (PPI) qui étend les mesures de protection au domaine public, en dehors du site.


Dans un rayon de 2 kilomètres autour de la centrale, il a fallu actionner le système d’alerte des populations. Une sirène a lancé un message général et un système automatique a envoyé une alerte téléphonique à 400 foyers. ” Soixante dix pour cent des messages ont été reçus, c’est à dire que quelqu’un a décroché, le message ayant été enregistré. Trente pour cent des messages sont restés sans réponse” explique Jacques Munier, directeur de la centrale. Le message commençant par un rappel du scénario d’alerte, invitait les habitants à rester chez eux et à rester à l’écoute des informations diffusées par radio. Les écoliers de l’Hyères sur Amby ont été évacués.


Dans le simulateur


Pendant qu’à l’extérieur du site, les dispositifs se mettaient en place, les opérateurs mobilisés dans le simulateur ont dû réagir aux divers actes du scénario. Ils ont découvert la cause de l’arrêt automatique, la rupture de plusieurs tubes du circuit secondaire menant à des trois générateurs de vapeur de la tranche 2, puis la fermeture accidentelle d’une vanne. D’autres défaillances avaient été préparées, afin de créer une situation complexe.


Le déroulement de la simulation a mis en présence les personnels de la centrale, et une partie des 17 formateurs qui assurent le maintien du niveau des personnels. Alors que les opérateurs de la centrale mettaient en œuvre leurs décisions, ils étaient observés par des scénaristes, reconnaissables au brassard rouge. D’autres scénaristes observaient le déroulement du scénario derrière la vitre teintée d’un local donnant sur la salle de commande.


L’exercice comprenait aussi des opérations de suivi des rejets éventuels dans l’environnement. Des mesures ont été réalisées par des pompiers de la Cellule Mobile d’intervention Radiologique du Service d’Incendie et de Secours du Département de l’Ain.


Le bilan de l’opération a été tiré en fin de journée, mais le retour d’expérience donnera lieu à une exploitation prolongée.


michel.deprost@enviscope.com




Le simulateur permet de suivre la situation dans la tranche 2, mais toutes les tranches de Bugey fonctionnent de la même manièreLes opérateurs cherchent les solutions aux situations du scénario, sous le regard des membres de l'équipe scénarioDe la situation du réacteur à celle des équipements à l'aval, le simulateur présente tout le fonctionnement d'une tranche de réacteurA quelques kilomètres de la centrale, une équipe de pompiers de la Cellule Mobile d'Intervention Radiologique du SDIS de l'Ain réalise des mesures

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