Le garage automobile est un établissementsynonyme d’huile, de cambouis, de déchets, de chiffons. Il participe un peu de l’univers plutôt polluant traditionnellement de la voiture. C’est une autre voie qu’a choisie Louis Iannello quand il y a quelques années, il a dû déménager son entreprise,bousculée par la rénovation immobilière du quartier de Vigny-Musset, pour aller s’installer du côté du Village Olympique. Le déménagement avait un coût important. Louis Iannello en a parlé avec le maire de Grenoble, Michel Destot, a obtenu une promesse de soutien. Il a tenu parole en construisant avenue Léon Blum, un garage de 2400 mètres carrés qui porte toujours l’enseigne carrosserie Giraud, même si ce nom n’est que le plus ancien des patronymes repris au fil des rachats de garages artisanaux.
Chambre régionale des Métiers
Car aujourd’hui, le garage du coin de la rue qui déborde sur le trottoir appartient au passé. Louis Iannello a voulu faire les choses bien, suivant en cela les actions mises en place par la Chambre régionale des Métiers de Rhône-Alpes, relayée par la Chambre de Métiers de l’Isère. Dans la carrosserie Giraud, tout est récupéré. Les batteries, leur plomb, leur acide, sont repris par des professionnels. Les pneumatiques sont déposés chez des concessionnaires proches, où ils sont collectés. Les huiles sont bien sûres collectées, non pas dans un bidon, mais dans une citerne elle-même aménagée de manière à prévenir toute fuite. Les liquides de refroidissement sont aussi recueillis pour élimination par une filière contrôlée, comme les fonds de boites en tous genressoigneusement mis de côté.
Chiffons souillés
Les chiffons souillés ne sont pas jetés dans la première poubelle venue mais collectés ( plus de 1000 par an) par une entreprise qui les nettoient dans les normes pour éviter les rejets de produits nocifs. Louis Iannello a aussi mis en œuvre plusieurs innovations, comme la peinture à l’eau, un solvant qui ne dégage pas de produits dangereux pour la santé des 26 salariés de l’entreprise, ou pour l’atmosphère. Innovation encore avec la réparation d’éléments de matière plastique. Jadis, un pare-choc abimé était jeté et changé. « Nous avons appris à souder la matière plastique» explique le patron du garage . Soudé, poncé, le plastique reprend l’aspect du neuf et c’est autant de matière économisée. Tout le monde y gagne, le client, et les compagnies d’assurance qui ont incité à cette innovation.
C’est d’ailleurs bien un changement global de mentalité que facilite l’action de Louis Iannello. Le garage propre a évidemment un prix que le carrossier fait apparaître sur la facture, un prix qui peut aller de deux à cinq euros, mais un prix accepté par le client. Depuis six mois, la carrosserie Giraud a d’ailleurs encore innové en proposant à ses clients des vélos de courtoisie. L’entreprise dispose d’une flotte de plus de trente voitures de courtoisie. Mais les clients peuvent aussi repartir en bus, ou choisir le vélo pour pédaler pendant un ou deux jours. Le but de Louis Ianello, est de laisser la liberté à ses clients.
Pour en savoir plus sur la carrosserie Giraud: Cic.automobilite@wanadoo.fr
