Le Galeizon, rivière des Cevennes, est labellisée « rivière en bon état » et rivière sauvage.
Au cœur des Cévennes, Le Galeizon, est un cours d’eau remarquable dont la qualité justifie une double distinction qui sera officialisée le 6 septembre avec les labels « rivière en bon état » et « site rivière sauvage ». Cette double récompense sera remise aux porteurs des projets d’amélioration, Max ROUSTAN, Président de l’Etablissement Public Territorial de Bassin GARDONS et d’Alès Agglomération, Yannick LOUCHE, Président du Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles, par Laurent ROY, Directeur Général de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et Franck LEBEUGLE, Directeur Général d’AFNOR Certificatio. Martin ARNOULD, Président du Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages et de Roberto EPPLE, Président de l’association European Rivers Network seront présents.
Le Galeizon est dans les départements du Gard et de la Lozère,un sous-affluent du Rhône par le Gardon via le Gardon d’Alès. Il prend sa source en Lozère et conflue avec le Gardon à Cendras. Sa vallée est une des plus sauvages de toutes les Cévennes. Elle offre un cadre magnifique et sur la partie classique de ses gorges, la route est éloignée sur les hauteurs, ce qui donne à ce parcours un caractère retiré.
Le Galeizon abrite une faune et une flore aquatique remarquable : loutres, castors, écrevisses à pieds blancs, barbeau méridional, etc. La vallée est aussi habitée par l’Homme depuis des millénaires et on y trouve non seulement des traces de nécropoles dont celles de Peyraube, des temples et des cimetières protestants parfois cachés dans des moulins (les protestants ont fui la répression après la révocation de l’édit de Nantes), d’anciens béals et des moulins, les fameuses rascasses ou tancats, sorte de seuils en pierre sèche.
La qualité de ses eaux permet d’atteindre le « Très Bon Etat », ce qui lui a valu son inscription en tant que réservoir biologique, dans le SDAGE Rhône Méditerranée. Ces caractéristiques sont déjà à l’origine de la mise en œuvre d’un programme Natura 2000. C’est cette biodiversité, l’état sauvage de ses berges, et la qualité exceptionnelle de son eau qui ont permis qu’elle soit identifiée comme l’une des rivières sauvages potentielles selon les critères définis conjointement par l’AFNOR et le fonds pour la conservation des rivières sauvages.
Le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles œuvre de longue date pour améliorer et valoriser ce patrimoine commun et fragile sans en exclure les activités humaines. Ces efforts ont permis sa reconnaissance en tant que « site expérimental » de la réserve de biosphère des Cévennes en 1992. Une réserve de biosphère est un territoire vivant, choisi pour être le terrain d’application du programme Man and Biosphere (Mab) de l’Unesco. Celui-ci consiste à promouvoir un mode de développement économique et social basé sur la conservation et la valorisation des ressources locales, et pour lequel la participation citoyenne est favorisée2. L’EPTB Gardons, Alès Agglomération et le Syndicat des Hautes Vallées Cévenoles s’associent pour porter ces projets de labellisation qui illustrent les efforts réalisés depuis des décennies pour faire de la vallée du Galeizon, un haut lieu de la biodiversité.3