Longtemps en grande difficulté, la culture de la châtaigne a retrouvé de la vigueur depuis quelques années en Ardèche grâce entre autre, au programme intégré de développement agricole châtaigne. Ici et là, des châtaigneraies renaissent grâce aux efforts des castanéiculteurs qui effectuent un travail dur. Il faut planter, tailler, soigner, entretenir le sol, avant de ramasser dans de grands filets tendus sous les arbres, les fruits l’arbre importé il y a deux mille ans dans les terres acides de l’Ardèche.
La chute des châtaignes attire depuis longtemps des promeneurs dans les monts d’Ardèche. La fréquentation touristique s’accroît logiquement avec le lancement d’un événement comme les Castagnades qui mettent la châtaigne à l’honneur de mi-octobre à mi-novembre.
Une activité à but lucratif
Les promeneurs fréquentent normalement les chemins de la châtaigneraie. La tentation est grande de ramasser de belles châtaignes fraîches. L’activité est même devenue pour certains une activité à but lucratif, avec pour objectif la revente. La tentation est d’autant plus grande que l’oeil du profane peut difficilement faire la différence entre une châtaigneraie abandonnée et une châtaigneraie en exploitation. Les deux ne sont pas forcément closes, l’état des arbres n’est pas forcément facile à comprendre, et même abandonnée au niveau de l’exploitation, une châtaigneraie appartient de toute manière à un propriétaire. Des arbres entretenus, un sol propre, des filets prêts à être étendus, des terrasses en bon état sont le signe d’une châtaigneraie en activité. Une châtaigneraie dont les fruits tomberont inévitablement sur le chemin, où même s’il a un statut communal, la mairie du lieu peut interdire le ramassage des fruits.
Le promeneur doit donc être attentif à la signalisation sur les chemins, à l’entrée des propriétés, respecter les fils et autres limites pour ne se contenter que de quelques châtaignes ramassées dans des secteurs réellement retournés à la nature. Mais il faut marcher, et les châtaignes ne sont pas aussi belles!
Les fruits n’appartiennent pas à tout le monde
Les châtaignes, rappelle le Parc Naturel des Monts d’Ardèche, tout comme les champignons ou les myrtilles, n’appartiennent pas à tout le monde. Sur un domaine privé ou public, il existe une réglementation sur le ramassage et la cueillette de fruits sauvages qui sont interdits sans l’accord préalable du propriétaire ou du producteur (article 549 du code civil). « Il faut savoir, en effet, que la production de châtaigne constitue une des ressources principales de l’agriculture locale. Se servir librement a donc un réel impact sur les revenus des castanéiculteurs» rappelle un communiqué du parc naturel.
Afin de partager les plaisirs du ramassage, le Parc invite à participer à des balades accompagnées proposées dans le cadre des Rendez-vous Terroir, qui permettent de découvrir l’univers de la châtaigne expliqué par des producteurs passionnés : terrasses, entretien, greffage, élagage, ramassage… Les balades comprennent une dégustation.
Plus d’infos :
www.castagnades.fr
www.terroir.parc-monts-ardeche.fr