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La chimie prend quatre engagements pour l’environnement

Bilans carbone et développement des matériaux d’origine végétale : le renchérissement des ressources fossiles aide en partie l’industrie chimique à prendre des engagements pour le Grenelle de l’Environnement. Le secteur veut aussi certifier davantage de sites et accroître le dialogue avec la société, a annoncé hier l’usine Arkema de Balan ( Ain), Jean Pelin, directeur de l’Union des Industries Chimiques



L’industrie chimique négocie à sa manière une sortie délicate de l’ère du tout fossile. La prise de conscience environnementale transforme en impératif la contrainte économique de matières premières qui flambent. Un pétrole à 88 dollars le baril ne peut qu’aider le secteur à engager des actions pour économiser l’énergie, faire des inventaires d’émissions de carbone, et trouver des ressources renouvelables dans les matières végétales.



L’Union des Industries Chimiques ( UIC) a annoncé quatre engagements dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, rappelés ce mercredi lors d’une visite du site Arkema de Balan par Jean Pelin, directeur de l’Union des Industries Chimiques.


D’ici à 2010 d’abord, les entreprises de l’UIC réaliseront un bilan carbone en adoptant le mode de mesure de l’ADEME ( Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Bien sûr, les chimistes connaissent les émissions carbone des process industriels. « Il faudra calculer les émissions de carbone pour l’énergie, les émissions non énergétiques, pour les transports, pour les matériaux entrants, les services, les déchets directs, les eaux usées, les déchets d’emballages, la fin de vie des produits » explique Jean Pelin. De la tondeuse utilisée pour l’entretien des espaces verts aux déplacements des salariés, le bilan sera exhaustif.



Diminuer les quantités de matière utilisée




Rapidement, les entreprises feront de nouveaux efforts pour produire avec moins de ressources, pour diminuer les quantités de matières. Certaines étudieront l’utilisation des eaux de rinçage. Il faudra produire autrement, utiliser des réacteurs calorifugés au lieu de réacteur nus. Et le secteur compte sur des solutions de piégeage du CO2.


Dès le début de 2008, l’UIC va aider à la mise en place de formations, et en 2009, toutes les entreprises devront réaliser leur bilan en produisant un plan d’amélioration énergétique.



Chimie renouvelable



Deuxième obstacle sur lequel veut rebondir la chimie le renchérissement des matières fossiles. Dans dix ans, les matériaux renouvelables devront représenter 15% des ressources, contre environ 7% aujourd’hui. Il faudra tirer du carbone, de l’oxygène, de l’azote de végétaux, comme le fait déjà par exemple un fabricant de polymères avec l’huile de ricin. Arkema s’inscrit dans cette perspective, qui laisse imaginer des raffineries de biomasse, avec comme risque, des tensions sur le marché de matières premières tiraillé entre des demandes pour l’alimentation, la chimie et l’énergie…



Cette chimie en partie « renouvelable » devrait contribuer à faciliter la certification. « Nous visons 400 sites certifiés selon un référentiel environnemental reconnu d’ici 2011» annonce Jean Pelin. Aujourd’hui, 200 sites sont certifiés, IS0 14001, EMAS ( norme européenne) ou système interne validé par une vérification externe. Là encore, le secteur engagera un effort de formation. « Nous voulons nous rapprocher du système de gestion du secteur pétrolier. Et nos certifications seront établies de manière paritaire, avec les syndicats» annonce le directeur de l’UIC.


Enfin, la chimie veut accomplir de nouveaux efforts dans son dialogue avec la société. Les entreprises devront aller au delà des CLIC ( Commissions Locales d’Information et de Concertation) définies par la loi. L’objectif, comme le fait Arkema avec sa démarche Terrain d’Entente, est de créer un contact régulier et permanent avec les riverains avec les élus. « La chimie avait laissé son image se dégrader, c’était une erreur” explique Jean Pelin. Le secteur veut construire une confiance durable.



michel.deprost@free.fr

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