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Christian de Perthuis : l’agriculture a un rôle à jouer pour atténuer le changement du climat

Christian de Perthuis, économiste, enseignant chercheur à l’Université  Paris Dauphine, créateur d’une chaire consacré à l’économie du climat, expert international, intervenait récemment  à l’ISARA,  dans le cadre d’une conférence organisée à l’association Uni-Agro, association des ingénieurs agronomes. Il a expliqué, comme économiste, comment l’agriculture pouvait évoluer au niveau mondial et en France, pour être moins émettrice de carbone, et créer des puits de carbone.  Nous publions, ci-après, sans que cela soit sous forme de citations, l’essentiel des idées  exprimées par Christian de Perthuis.

 

Constat le stocke de carbone

 

 

En fonction de l’usage qu’elle fait des sols, de son impact sur la déforestation,  des élevages, l’agriculture, peut avoir des impacts très diffèrent sur les émissions de gaz à effet de serre. En évoluant, l’agriculture  au niveau mondial  comme en France peut avoir un rôle important à jouer pour réduire l’ampleur du changement climatique.

Le carbone émis dans l’atmosphère, sous forme de CO2, mais aussi de méthane ou protoxyde d’azote, a un effet de réchauffement qui dure environ cent ans. Les gaz émis aujourd’hui  auront leur effet pendant un siècle. Les quantités  de gaz à effet de serre stocké dans l’atmosphère, sont telles qu’il faudra une très long période pour abaisser ce stock à un niveau acceptable, inférieur au niveau qui était celui de la période  ayant précédé la révolution industrielle.  Pour réduire le stock de CO2, il faut agir immédiatement. La neutralité carbone un objectif  que s’est fixé la France, mais c’est un objectif ambitieux.

Les puits de carbone

Il existe deux principaux de puits de carbone : l’océan d’une part,  les forêts et les sols d’autre part.

Les stocks  sont constitués de carbone fossile accumulé depuis ces millions d’années, que nous faisons ressortir en brulant des énergies fossiles.

Les stocks sont constitués de carbone vivant.  Les émissions de carbone sont  aussi le fait de l’agriculture et de l’élevage. En changeant les usages des sols, l’agriculture, peut déstocker du carbone . En supprimant les prairies naturelles, l’agriculture déstocke du carbone, comme elle produit du CO2 en utilisant largement des engrais azotés. L’élevage de ruminants est aussi une source importante de méthane puissant gaz à effet de serre.

 

Les solutions passent par une approche globale
Les solutions passent pas une approche systématique, qui doit comprendre l’interdépendance  entre les émissions et les putis, et entre les activités.

Il faut créer des stocks de carbone vivant. Il convient de conserve stocké le carbone capté par la végétation, notamment par les arbres dans les forêts, notamment équatoriales et tropicales. Le Brésil avait ralenti la déforestation qu’avait entrainée la  création effrénée de terres agricoles, mais la déforestation  a repris sous l’effet d’investissements chinois. La viande rouge  des bovins alimentés par du soja ne prend plus la direction des abattoirs de Chicago, mais celle de la Chine. En Asie du Sud Est la déforestation fait reculer les forets en Indonésie et en Malaisie, sous la pression  de l a démographie. En Afrique la foret du bassin du Congo est encore peu attaquée mais elle peut être fragilisée.

 

Faire évoluer l’agriculture

Pour freiner ou stoppe la déforestation, à des fins agricoles, l’agriculture doit évoluer. Elle doit être écologiquement intensive, respecte les sols, et épargne les surfaces.

L’agriculture et les terres agricoles recule sous l’effet de l’urbanisation, des infrastructures, qui imperméablisent. La forêt progresse. Mais le modèle doit changer. La forêt doit être mieux gérée, elle doit être renouvelée pur mieux stocker du carbone. L’agriculture doit  adopter des techniques qui épargne les sols et leur permettent de stocke du carbone,  labour peu être moins profonds, culture intermédiaires pour  le maintien d’un couvert végétal.

Ces cultures intermédiaires peuvent produire de la biomasse valorisable sous forme de gaz. L’élevage peut maintenir des prairies naturels, mais demeure la question globale de la consommation de viande de ruminant, même si cette consommation est sensiblement inférieure en Europe a ce qu’elle est aux Etats Unis.

Les techniques agricoles doivent mieux respecter le sol, en réduisant le recours à des intrants qui dégagent du CO2. L’agriculture doit s’orienter vers des techniques comme la permaculture, l’agrofresterie.

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