La lutte contre la Chrysomèle favorise la rotation des cultures

La présence de 8 individus de chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera Le Conte) a été confirmée les 7 et 8 août sur les communes de Solaize, Saint-Symphorien d’Ozon et Saint-Priest dans le Rhône. Les insectes ont été piégés dans le cadre du dispositif national de surveillance du territoire mis en place depuis 1999. En 2008, 600 pièges ont été positionnés en Rhône-Alpes, afin de détecter la présence de cet insecte et prendre des mesures adaptées. Le dispositif est passé de la surveillance au contrôle avec la pose de 50 pièges supplémentaires, des carrés de plastique collants sur lesquels les insectes sont attirés par des phéromones sexuelles, efficaces dans une rayon d’une quinzaine de mètres.



La lutte contre Diabrotica virigfera virgifera Le Conte, est organisée en respectant des mesures européennes, déclinées au niveau national, puis par des arrêtés préfectoraux.Ces mesures ont été fixées par arrêté du Préfet du Rhône signé le 27 aout.


Les mesures ont été arrêtées en lien avec la profession agricole et après en avoir informé les maires concernés. Les communes sur lesquelles des traitements collectifs seront réalisés par pulvérisation d’insecticide sont, en zones centrales (périmètres de 1 km autour des champs de capture) : Solaize, Saint-Symphorien-d’Ozon, Feyzin, Saint-Priest, Saint-Bonnet-de-Mure et Genas. Pour la zone de sécurité unique (périmètre de 5 km minimum autour des zones centrales) sont concernées les communes de Chaponnay, Chassieu, Communay, Corbas, Marennes, Mions, Saint-Fons, Saint-Laurent-de-Mure, Saint-Pierre-de-Chandieu, Saint-Priest, Saint-Symphorien-d’Ozon, Sérézin-du-Rhône, Simandres, Solaize, Ternay, Toussieu, Vénissieux, toutes dans le Rhône.




A partir du Ier septembre




La Direction régionale de l’Agriculture et de la Forêt (DRAF) avec l’appui de la Fédération régionale de lutte contre les organismes nuisibles (FREDON) est chargée de coordonner la mise en œuvre de ces mesures et de veiller au respect des conditions d’applications. Les traitements ne concernent que les parcelles de maïs et débuteront à compter du 1er septembre.




La méthode de lutte s’inspire de la tactique arrêtée après la découverte de chrysomèles en 2007, dans trois secteurs de la Région.Cette tactique se rapproche de la lutte préconisée par l’Europe. La lutte comprend des épandages d’insecticides, mais aussi une rotation des cultures. En ne cultivant du maïs qu’une année sur trois, et en ne cultivant pas « maïs sur maïs », on interrompt le cycle de développement des insectes. Les larves de Chrysomèle ont effet besoin des racines de maïs pour se développer, explique Jacques Dumez, directeur du Service régional de protection des végétaux de Rhône-Alpes. La rotation des cultures a été choisie après la découverte de Chrysomèle dans le secteur de la Motte Servolex , près de Chambéry, où la moitié des cultures plantées cette années sont en rotation.




La rotation encouragée




Les traitements sont limités à des parcelles sur lesquelles la rotation de cultures est difficilement envisageable. C’est le cas de parcelles pour lesquelles les agriculteurs ont des engagements forfaitaires en matière d’utilisation d’eau pour l’irrigation. C’est le cas aussi pour des cultures destinées aux besoins propres des exploitations, pour l’alimentation du bétail.


Les épandages seront donc plus précis, suivront une organisation assez lourde à mettre en place. Le traitement sera réalisé quasiment parcelle par parcelle. Les agricullteurs ont jusqu’à vendredi pour déclarer les parcelles qu’ils veulent voir traiter, en fonction de leur futur programme de cultures.


Cette méthode raisonnée, comme le préconise des associations de défense de l’environnement, peut se révéler très efficace. En tous les cas, deux secteurs où la Chryssomèle était présente en 2007 ( Savoie, Isère) n’ont pas été déclarés touchés cette année.





Depuis 1992 en France


Diabrotica virgifera , rappelle le communiqué de la Préfecture du Rhône, est un petit coléoptère qui s’attaque aux racines du maïs. Originaire d’Amérique Centrale, il a progressivement envahi l’Amérique du Nord, où il est devenu le principal ravageur du maïs. L’insecte a été signalé pour la première fois en Europe en 1992 en Serbie, puis a progressivement atteint les pays voisins (la France en 2002). Il ne présente aucun danger pour l’homme.


L’ insecte peut générer des dégâts importants sur la culture du maïs et les pertes pour les filières agricoles sont telles que l’Union Européenne a interdit son introduction et sa dissémination. L’objectif prioritaire est donc d’empêcher l’établissement de cet insecte. Pour cela, des mesures fortes et rapides sont nécessaires dès les premières détections.




michel.deprost@enviscope.com


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