Les émissions de CO2 dues à l’énergie ont baissé de 1,3 % en France en 2008. Elles ont diminué de 3,6 % en trois ans et seraient légèrement inférieures à celles de 1990, une référence à ne pas dépasser selon le protocole de Kyoto. En 2008, ce sont les transports (- 3,6 %) et l’industrie (- 3 %) qui contribuent le plus à la baisse.
Ces indications sont fournies par une étude du Commissariat général au développement durable qui rappelle dans une étude que du point de vue de l’énergie, 2008 a été marquée par deux événements majeurs : l’envolée des prix du pétrole au premier semestre et la crise économique qui a commencé à frapper la France au cours du deuxième trimestre.
Dans ce contexte perturbé, des évolutions durables semblent se dessiner, avec notamment la confirmation de la stabilisation de la consommation d’énergie et l’essor des énergies renouvelables. Il se pourrait aussi que les niveaux de prix atteints par l’énergie laissent des traces dans les comportements des ménages. Une part importante des réductions de consommation est toutefois évidemment liée à la baisse de l’activité économique.
Pas d’augmentation d’énergie depuis 2002
Corrigée du climat, la consommation totale d’énergie, primaire ou finale, confirme sa stabilisation. Puisqu’elle n’augmente plus depuis 2002. Avec une faible croissance (+ 0,4 %) et une consommation d’énergie stable, l’intensité énergétique diminue (- 0,5 % pour l’énergie primaire), mais moins vite que précédemment.
La production primaire totale d’énergies renouvelables (thermiques et électriques) atteint 19,0 Mtep, et progresse de 12,7 %. Cette progression est un record historique après une hausse de 5,2 % en 2007. Cette évolution est due à l’accroissement conjugué de la production primaire électrique (+ 0,5 Mtep pour la production hydraulique, qui retrouve un niveau normal, et + 0,14 Mtep pour la production éolienne) et de la production primaire thermique, qui augmente pour sa part principalement grâce aux agrocarburants (+ 1 Mtep) et au bois-énergie. La consommation finale d’électricité progresse de 2 % après correction climatique. La consommation de gaz naturel est stable. La consommation de charbon recule de 5,1 %) et la consommation de pétrole de 1,9 %. La consommation d’énergies renouvelables progresse de 10,3 %.
La hausse du prix des carburants et le ralentissement économique ont entrainé dans les transports une baisse exceptionnelle de 1,5 %. Le secteur résidentiel et tertiaire, au contraire, augmente nettement sa consommation corrigée du climat (+ 2,6 %), avec de forts réapprovisionnements pour le pétrole et une croissance vive de l’électricité
Avec 58,7 milliards d’euros, la facture énergétique de la France s’envole en 2008. Elle s’accroît de plus de 13 milliards (+ 29,4 %). Elle dépasse le record établi en 1981, après le second choc pétrolier. La facture pétrolière ne représente que 3 % du produit intérieur brut, contre 4,9 % en 1981.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ReferenceS_cle7212c4.pdf