Conséquences de Tchernobyl en France : pas d’effet mesurable pour l’INVS
Pour l’Institut National de Veille Sanitaire, ni les estimations, ni une étude épidémiologique ne pourraient faire apparaitre un effet de la catastrophe sur le cancer de la thyroïde en France.
Depuis 1986, les effets sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl ont laissé une trace plus marquée dans l’opinion que dans les statistiques sanitaires. A l’époque, les pouvoirs publics avaient estimé que les retombées étaient telles en France, après que l’essentiel de la radioactivité soit tombé en Europe de l’est, que des précautions particulières ne s’imposaient pas. Pour plusieurs associations, dont la CRII-RAD les retombées ont pu avoir un impact du fait de la présence d’iode 131, mais aussi d’autres radio-éléments.
Il faut noter qu’aucune étude épidémiologique n’a été menée au niveau européen pour établir un bilan complet des effets comparés de Tchernobyl, en dehors des secteurs proches de la centrale.
L’Institut national de Veille sanitaire ( INVS) a publié au printemps une nouvelle étude de synthèse. Pour l’Institut, ” la France a été exposée aux retombées de l’accident de Tchernobyl, avec des niveaux différents d’un département à l’autre. Malgré les difficultés d’estimation géographique des dépôts radioactifs, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a proposé plusieurs cartographies, dont l’une réalisée à partir de la contamination mesurée dans les produits agricoles, qui a conduit à distinguer quatre zones de niveaux d’exposition décroissants aux retombées de l’accident 27.”