Il y deux semaines le président du Comité Social Economique et Environnemental Régional de Rhône-Alpes lançait l’Institut Confluence destiné à promouvoir une industrie méconnue et mal aimée. Il est vrai que les investissements industriels ne sont pas spectaculaires et ne créent pas de buzz. Ils n’apportent apparemment que du travail.
C’est moins « bling bling » que les investissements dans les temples de la consommation et de la distraction. Après la promotion du centre commercial de la Soie, Lyon va mettre en avant le centre commercial de la Confluence, tous lieux où se creusera allègrement un déficit commercial abyssal, passé d’une prévision optimiste de 50 milliards d’euros à une réalité de 75 million d’euros en 2011.
Engager spectaculairement des fonds publics dans des opérations qui laissent croire que la locomotive de la consommation peut tirer l’économie c’est bercer d’illusions ! L’avenir du Grand Lyon passe par son industrie, son enseignement, sa recherche, ses entreprises ;
C’est bercer d’illusion de soutenir des investissements distractifs et d’en faire des priorités. Alors que le Grand stade est présenté « d’utilité publique », c’est un parc d’attraction qui ouvre dans le quartier de la Soie. Il ya des jeux, et du pain à consommer.
Or, l’impératif économique et environnemental impose de produire ici.
Les incantations anti-délocalisations sont inutiles si le renforcement du tissu industriel n’est pas prioritaire : vraie promotion des métiers de l’industrie, de la technique, de la science, promotion d’une industrie à impact environnemental positif, acceptation locale, création de zones d’activités de qualité utilisant au mieux un foncier rare, reconstruction de l’industrie sur l’industrie.