L’opération a été présentée ce vendredi matin sur le site d’embarquement par Jean-Jack Queyranne, président de Rhône-Alpes, Thierry Braillard, chargé du dossier de la construction du futur siège en présence des responsables des entreprises.
Le futur siège de la Région sera édifié dans un secteur du quartier Confluence, où les sols n’ont pas été trop pollués. Après décapage de quelques mètres superficiels, on retrouve le sol en dessous du niveau des fleuves, sol qui n’a pas été affecté par les occupations successives.
La Région a passé, a rappelé Jean-Jack Queyranne , un marché comprenant des clauses environnementales et sociales. Le traitement des déblais en fait partie. Les déblais sont donc contrôlés, comme l’ont été au début du chantier les matériaux issus de la démolition de la Cité SNCF (PVC, bois, bétons, etc.). Les déblais sont stockés sur une aire où ils sont chargés chaque jour dans deux ou trois barges affrétées par Granulat Rhône-Alpes, filiale du groupe cimentier Vicat, à des artisans mariniers. Chaque barge emporte 1000 tonnes.
Economie de la ressource naturelle
Les barges remontent la Saône soit jusqu’au site Vicat de Saint-Germain au Mont d’or, soit jusqu’au site de Villefranche-sur-Saône, a expliqué Alain Boisselon, directeur général de l’activité granulats France du groupe Vicat.. En fonction de leur granulométrie, les matériaux sont recyclés pour des usages variés dans des chantiers de BTP locaux, dans la réalisation de tranchées pour des réseaux, ou pour des chantiers de construction. Le recyclage permet d’économiser la ressource naturelle extraite de carrières.
Le bilan économique global est intéressant. L’entreprise qui emporte les matériaux parvient à un coût de revient de 13 euros le mètre cube après valorisation, contre un coût de 15 euros sans valorisation.
Le bilan économique est intéressant car le bilan environnemental l’est aussi. La circulation sur la voie d’eau évitera 500 000 kilomètres parcourus par des camions dans l’agglomération lyonnaise. Ce sont 170 000 litres de carburant qui ont été économisés. La voie d’eau a permis de réduire les émissions de C02 de 1571 tonnes ( transport par camions) à 132 tonnes. Evidemment la solution a permis de réduire d’autres pollutions, d’autres nuisances, l’encombrement des routes, d’améliorer la sécurité.
La présentation réalisée ce vendredi a été l’occasion pour l’exécutif régional de rappeler que la construction du futur siège de la Région, qui sera inauguré en 2010, témoigne d’un effort en faveur de l’environnement : production d’énergie à partir du soleil, utilisation de bois certifiés, fibres minérales certifiées non cancérigènes, peintures choisies en fonction de leur impact environnemental, réduction des consommations d’eau, haute commodité d’usage.
Thierry Braillard a rappelé que le coût net du projet 96 millions d’euros valeur 2005) restera dans la fourchette prévue, entre 20 et 30 millions d’euros, en fonction des économies de fonctionnements et de la revente des locaux actuels.
