En mars 2006, la Région a pris la compétence de la gestion des déchets dangereux. Une étude a permis d’aboutir à un projet de plan qui vise l’amélioration de la gestion des déchets dangereux en Rhône-Alpes à l’horizon de 10 ans.
La production annuelle de déchets dangereux en Rhône-Alpes a été estimée en 2006 à
624 000 tonnes. Elle était il y a une quinzaine d’années, la production annuelle était de 1 million de tonnes. Le volume des déchets produit a diminué en raison de l’évolution du secteur de la chimie.
La quantité de déchets dangereux produits devrait augmenter de 20% d’ici 2020 pour atteindre 747 000 tonnes. Le volume des terres polluées considérées comme des déchets devrait augmenter sensiblement.
Dans cette perspective, ce projet de plan propose une série de recommandations. La première recommandation est la limitation de la quantité produite de déchets dangereux par l’utilisation des technologies propreset sobres, l’amélioration du tri, en particulier pour les déchets d’activités de soins…
La deuxième direction est l’amélioration de la valorisation des déchets, en privilégiant la valorisation matière à la valorisation énergétique. La troisième orientation est l’amélioration du taux de collecte des déchets diffus, aujourd’hui de 30% seulement. Enfin, le quatrième axe vise à développer le transport alternatif pour le transit des déchets dangereux. Rhône-Alpes dispose de fortes potentialités en matière de transport ferroviaire et fluvial.
Le volume des déchets dangereux résiduels devrait être de 150 000 tonnes ce qui justifierait la création d’un centre d’enfouissement de ces déchets dans la région. Cela fait des années que Rhône-Alpes exporte ses déchets de classe 1 dans des régions voisines, dans le Gard et en Saône-et Loire. Ce qui représente un coût énergétique et économique.