Au cours de la conférence, comme pour la conférence sociale, des points pourront donner lieu à des décisions très rapides du gouvernement, sur d’autres sujets on enclenchera un processus avec un agenda très précis, avait précisé la ministre plus tôt dans la journée à l’AFP.
Se tiendront simultanément cinq tables rondes :
- énergie,
- biodiversité,
- risques sanitaires environnementaux,
- fiscalité écologique,
- gouvernance environnementale.
Celle sur sur l’énergie préparera, selon la ministre, le débat national sur la transition énergétique. On abordera certainement aussi des mesures d’urgence par rapport aux énergies renouvelables, a-t-elle dit.
Cette table ronde sera dirigée conjointement par Delphine Batho et par Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, dont les déclarations sur le nucléaire ont suscité le trouble.
Gaz de schiste, aéroport de Notre-Dame des Landes, nucléaire, on a fait savoir notre mauvaise humeur, mais on jouera la construction avec des propositions réalistes, a dit François Veillerette, de Générations futures.
S’il a vu encore du flou sur les objectifs, Benoît Hartmann (France Nature Environnement) s’est dit rassuré sur les sujets abordés. On parlera du nucléaire et des gaz de schiste, il n’y aura pas de sujets tabous, c’est tant mieux, a-t-il déclaré à l’AFP.
Plusieurs participants se sont réjouis que le problème des pesticides soit partagé entre la table ronde biodiversité et celle sur la santé environnementale, alors qu’initialement le gouvernement voulait les traiter seulement dans le cadre de la biodiversité.
Au chapitre de la santé environnementale, on a demandé de rajouter les problèmes des perturbateurs endocriniens et de la pollution de l’air, a dit Nadir Saïfi, du Rassemblement pour la planète. Selon Benoît Hartmann, on devrait aussi parler des lignes à très haute tension.
Les choses avancent, les ONG ont la volonté d’aboutir et de ne pas être dans la polémique permanente, a souligné François Veillerette, souhaitant que le dialogue environnemental ait lieu au même niveau que le dialogue social.
Delphine Batho aurait avancé l’idée de contrats emplois d’avenir verts, qui, à la demande des ONG, concerneraient le domaine de la biodiversité et aussi celui de l’énergie.
Nadir Saïfi a déclaré avoir proposé la création de zones franches écolo, qui puissent expérimenter l’économie verte et les investissements verts, dans des endroits où tous les indicateurs sociaux sont au rouge.
Mme Batho avait tenu à rappeler qu’il ne s’agissait pas d’un nouveau Grenelle mais de l’engagement dans un processus annuel qui devrait permettre des changements concrets, vérifiés chaque année.
On a senti un gouvernement qui avait envie de rassurer ses interlocuteurs suite à de mauvais signaux, mais on jugera sur pièces à la sortie de la conférence, a dit Benoît Hartmann.