A la suite de la catastrophe d’AZF, dans les zones à fort risque ont été prescrits par la loi de 2003, dite Bachelot, des Plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Ces plans, dont une cinquantaine a déjà été approuvée en France, délimitent dans le pourtour des installations industrielles classées à risque un périmètre dans lequel la construction est impossible, mais également des zones dans lesquelles les logements doivent pouvoir résister, soit au risque de surpression en cas d’explosion, soit au risque toxique de diffusion de gaz dangereux.
Ce mardi 22 octobre, le préfet de l’Isère a présenté le Programme d’accompagnement des risques industriels (Pari), initié par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR). Il a pour objectif d’aider les riverains, qu’ils soient propriétaires privés ou bailleurs, à réaliser des travaux de réduction de la vulnérabilité des habitations. Le programme concerne 900 logements sur les communes de Jarrie et Champ-sur-Drac, et 150 autour de la plateforme de Roussillon.
Plusieurs types de risques
Il s’agit d’intervenir sur les deux principaux risques répertoriés. Concernant la surpression, si les constructions neuves sont généralement conçues pour y résister, les logements anciens nécessitent un renforcement de leurs vitrages et fermetures extérieures.
Quant au risque chimique par diffusion d’un gaz toxique, il est réduit par la création au sein du logement d’une pièce dite de confinement, dans laquelle on aura étanchéifié toutes les entrées d’air, adjoint des plinthes automatiques en bas des portes, obturé les aérations,…
Financement
La convention qui vient d’être signée prévoit l’intervention tripartie de l’Etat, des communautés de communes du Pays Roussillonnais et du Sud Grenoblois, d’Arkema, Areva et d’Osiris, le Gie réunissant les industriels de Roussillon. La partie financée sur 3 ans directement par collectivités et industriels s’élèverait à 1 M€ pour Jarrie et 0,55 M€ pour le site de Roussillon.
Pour l’heure, seul un reliquat de 10% du montant des travaux resterait à la charge du propriétaire, le financement étant réalisé à 40% par l’Etat à travers un crédit d’impôt, collectivités et industriels prenant en charge chacun 25%.