Les boucles d’eau mer sont des systèmes d’exploitation des calories contenues dans l’eau de mer, permettant d’apporter à des bâtiments de la chaleur en période froide ou du froid en période chaude. Des boucles d’eau douce fonctionnent déjà selon un système similaire à Genève, à l’initiative du laboratoire SERONO. De même, une boucle fonctionne à Barcelone et une boucle de petite taille fonctionne à La Seyne sur Mer (Var).
Le projet de la Ville de Marseille s’inscrit dans le cadre de l’extension de l’opération de rénovation urbaine EUROMED 2 (160 hectares) en continuité de l’opération EUROMED située près du centre de Marseille, face au port de la JOLIETTE. L’opération comprendra 2 millions de mètres carrés de planchers.
« L’idée est de puiser à 800 mètres du rivage, à 50 mètres de profondeur, une eau dont la température moyenne est de 12 à 13 degrés, et d’amener cette eau dans une usine où des échangeurs de chaleur permettront soit de puiser des calories, en période froide, soit de rejeter des calories en saison chaude. Cette énergie est une énergie locale, qui exige peu de transport. Elle est stable et propre » explique Lionel Roche, Avocat Associé, responsable de la Ligne de services Droit public, Environnement & Energies renouvelables de la société d’avocats AKLEA, chargée du volet juridique du projet.
La Ville de Marseille a d’abord répondu à un appel à projets en avançant des solutions énergétiques entrant dans le bouquet énergétique du futur quartier.
Le projet de boucle de mer a été retenu. La Ville a ensuite lancé un marché pour réunir des entreprises compétentes.
Le bureau d’études suisse BG (Bonnard et Gardel) a été retenu pour les aspects techniques. C’est son équipe marseillaise qui affine le projet en particulier sur le potentiel énergétique et la faisabilité. « Il convient de prendre en compte l’impact sur l’environnement » souligne Lionel Roche. Les consultants du bureau lyonnais de Finance Consult affinent l’approche économique : investissements, exploitation, montage financier et équilibre du projet. Il importera ensuite d’ajuster le calendrier de la réalisation. L’entrée en service du futur équipement devra intervenir à temps pour ce dernier puisse être raccordé à un nombre suffisant de bâtiments.
