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Des remonte-pentes sur le Vieux Chaillol : un projet déconnecté dans les Hautes-Alpes

La mairie de Saint-Michel-de-Chaillol, dans les Hautes-Alpes,  annonce un projet de remontée mécanique sur les pentes du Vieux Chaillol, un sommet au sud du massif des Écrins. Les défenseurs de la  nature dénoncent un projet de bétonisation de la montagne et invitent à participer à l’enquête publique jusqu’au 21 mai.

La commune de Chaillol a élaboré un projet de remontée mécanique « télépulsée » jusqu’au col de la Pisse, à 2400 m d’altitude en  limite du cœur du Parc national des Écrins. ©Paul Thevenot – Google Street View

Le sommet du Vieux Chaillol culmine à 3113  mètres d’altitude dans les montagne du Champsaur, au-dessus de la vallée du Drac, le principal affluent de l’Isère, dans les Hautes Alpes. La commune de Chaillol a élaboré un projet de remontée mécanique « télépulsée » jusqu’au col de la Pisse, à 2400 m d’altitude en  limite du cœur du Parc national des Écrins. L’installation, somme toute légère, comporterait essentiellement des installations à la gare de départ, avec des cabines non débrayables, capables de transporter plusieurs centaines de personnes chaque jour jusqu’en pleine montagne, et sans effort.

Haut-lieu de la randonnée en été comme en hiver, la montagne de Chaillol est une zone encore préservée, au cœur d’un paysage alpin remarquable. Le projet porté à la connaissance du public par notre confrère le Dauphiné Libéré fait réagir quatre associations de défense de la nature : France Nature Environnement Hautes Alpes, la LPO Provence Alpes Côte d’Azur, Mountain Wilderness, et la collectif de défense du Vieux Chaillol.

Selon elles, les promoteurs du projet envisagent d’en détruire l’intérêt paysager et le caractère sauvage et, à l’heure de la perte de biodiversité et du changement climatique, va à contresens de toutes les mesures environnementales.

Pas d’étude des conséquences au-delà du chantier

Les critiques sont légion, rappelle Bernard Patin, de France Nature Environnement Hautes Alpes. L’étude d’impact ne s’est penchée que sur les conséquences du chantier. Elle ne dit rien de l’impact du fonctionnement permanent sur le long terme. Aucune analyse des effets des 500 personnes à l’heure arrivant au restaurant d’altitude avant de fouler les alpages à pied, en VTT ou en ski de randonnée… Aucune étude ne porte sur le trafic routier engendré par ces 500 touristes à l’heure, aux projets immobiliers associés, aux effets de la surfréquentation du site sur la faune et la flore…

Déficit de neige déjà constaté

Il faut aussi rappeler que le versant de la montagne est orienté plein sud  et souffre chaque année du manque de neige. Or malgré le réchauffement climatique, la station persiste.

« La  mairie de Chaillol vante un projet « quatre saisons » ayant des objectifs respectueux du milieu naturel… Avec rien de moins que 8 pylônes, une gare intermédiaire et un restaurant d’altitude, c’est un mensonge ! Prendre de l’altitude en télécabine pour manger un morceau et prendre quelques photos, ça n’est pas découvrir la montagne ni les sports de pleine nature. »

Les associations s’interrogent sur la dépense de 10 M€, sur les emplois créés, sur la rentabilité du projet. Aucun chiffre précis n’est avancé, si ce n’est les 35 000 €  des études !

L’avis d’enquête publique mentionne l’intention de la commune de prendre un permis d’aménager dès la fin de l’enquête, faisant fi de la procédure « Unité touristique nouvelle » et de la nécessaire modification des documents d’urbanisme, le Schéma de cohérence territorial du Gapençais en premier lieu, nécessaire réglementairement à la réalisation de ce projet. Le dossier ne comprend pas de résumé non technique de l’étude d’impact, pas plus que les avis de l’Autorité environnementale et des communes voisines, le plan d’exposition aux risques, ou l’arrêté municipal décidant du lancement de cette enquête.

C’est pourquoi les associations invitent les amoureux de la montagne à s’exprimer lors de l’enquête publique.

 

 

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