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Descendants du cheval primitif européen, les tarpans sont installés dans le Bugey

Après les dernières glaciations, le cheval primitif européen a été éradiqué, mais des chevaux sauvages ont  fréquenté plusieurs régions d’Europe orientale. Vers 1780, une groupe de ces chevaux a été récupéré dans l’Est de la Pologne, domestiqué et distribué aux paysans locaux en raison de la rusticité des animaux.
Cette souche a été retrouvée par des scientifiques au début du siècle dernier. Elle est génétiquement proche du cheval sauvage. Le konik (petit cheval) est résistant à des conditions naturelles difficiles, se contente d’une végétation peu nutritive, qui démontre des capacités d’adaptation intéressantes.

La rusticité de ces descendants des chevaux sauvages européens les fait utiliser pour des opérations d’entretien de milieux naturels. C’est ce qui a été fait dans le Haut Bugey, pour la restauration du deuxième plus grand marais du département de l’Ain après le marais le Lavours, le marais de  Dergit-Vaux-Saint Sulpice, près de Cormaranche en Bugey qui s’étend sur une centaine d’hectares sur le plateau de Hauteville Lompnès. Des tarpans ont été utilisés par le Conservatoire Régional des Espaces Naturels de Rhône-Alpes. D’autres tarpans sont utilisés pour la restauration de pelouses de Tavassieu, sur le territoire de la commune d’ARANC, avec le concours de la Communauté de Communes du Plateau d’Hauteville. Des tarpans sont aussi installés dans le parc de Mélogne, près d’Hauteville-Lompnès.

D’autres secteurs du Bugey  pourraient accueillir des tarpans, estime Marc Michelot, de l’association  BUGERBIVORE (1) «  Le projet Tarpan propose de conforter le patrimoine génétique exceptionnel du Tarpan en reprenant les travaux de sélection à rebours du Polonais Tadeusz Vetulani dans la réserve de Bialowieza. «  explique la documentation de l’association. La sélection à rebous, consiste à offrir à une espèce les conditions de vie qui lui permettent de conserver son patrimoine et de développer des potentialités répondant aux conditons de vie dans un milieu naturel.” Le but est de réactive les fonctions et comportements ancestraux, enfouis dans le génome.

De petits groupes familiaux  (1 étalon, 2 ou 3 juments) sont constitués en prenant en compte le phénotype (expression des caractères génétiques), rusticité (capacité à vivre dans des conditions rudes) et généalogie, un livre retraçant les filiations des individus permettant de mieux suivre les caractères.  Les animaux ne suivent aucun traitement prophylactique préventif contre d’éventuelles maladies.

michel.deprost@enviscope.com

Bugerbivore, Maison des Sociétés, 01500 Ambérieu en Bugey 06 87 66 95 98 ou bugerbivore@voila.fr

 

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