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Des chercheurs du CEMAGREF de Lyon piègent le phosphore des eaux usées

Des chercheurs du CEMAGREF de Lyon ont mis au point un procédé de piégeage du phosphore des eaux usés par un minéral contenant du phosphore. Le procédé est destiné aux installations d’épuration par lit de roseaux.



Malgré la disparition des lessives contenant du phosphates, les eaux usées contiennent encore trop de cet élément qui favorise l’eutrophisation des eaux de surfaces. Les apports dans les systèmes d’épuration sont encore de 10 milligrammes de phosphore ( élément) , et à la sortie de bien des systèmes, les teneurs sont encore supérieures à 1 milligramme par litre, pour atteindre et dépasser 2 mg.



Les systèmes de filtres plantés de roseaux avaient jusqu’à présent montré leur efficacité pour éliminer le carbone et les nitrates par leur fonctionnement aérobie. Ce qui explique leur succès avec un milliers d’installations en une vingtaine d’années, pour des unités traitant moins de 2000 équivalents/habitant. Les procédés désormais classiques avaient été mis au point par le Cemagref.



30% du phoshore aujourd’hui éliminé



Mais le système de filtres plantés de roseaux est inefficace pour capturer le phosphore qu’on retrouve encore en raison des apports des engrais des détergents, des cosmétiques, d’aliments pour le bétail. Le phosphore entraîne donc encore le développement d’algues et de végétaux qui par leur forte demande en oxygène, réduisent la capacité des poissons et autres espèces animales de se développer. Les chercheurs du CEMAGREF ont établi qu’une station plantées de roseaux élimine seulement 30% du phosphore, le rendement de l’élimination baissant quand les supports minéraux sont saturés.



Les procédés actuels utilisant des réactifs chimiques sont lourds et non adaptés pour les petites collectivités. Les chercheurs du centre Cemagref de Lyon ont mis au point un procédé qui utilisent une apatite, un minéral riche en phosphore. « Le phosphore présent dans l’apatite permet de lancer la cristallisation du phosphore en suspension dans les eaux usées. Cette apatite est un minéral exploité dans divers pays, dont le Maroc. Nous avons travaillé avec le CEPHOS, centre d’études de phosphates, au Maroc, et avec l’Office Chérifien des Phosphates pour trouver l’apatite la plus adaptée».



Le minéral doit être déposé à raison de 0,6 mètre cube par habitant dans le filtre qui reçoit les eaux usées avant leur renvoi dans le milieu naturel. L’efficacité est très longue ce qui réduit les manipulations et le coût. Une expérimentation a été engagée depuis 8 mois à Evieux, dans l’Ain.



michel.deprost@free.fr

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