L’évolution du parc de logement remet en cause des habitudes profondes. C’est ce qu’ont permis de constater les Rencontres de l’immobilier organisées par la Fnaim du Rhône avec l’Institut du Droit de l’Immobilier et de l’Administration de Biens de l’Université Lyon 3.
Les rencontres qui se sont tenues mercredi matin, ont réuni une cinquantaine de professionnels de la région lyonnaise, mais aussi des enseignants et des étudiants engagés dans les filières menant aux professions de l’immobilier.
Le thème de la journée était le bilan des lois du Grenelle de l’Environnement.
Les professionnels unanimes ont reconnu qu’il y avait urgence à agir, à innover. Agents immobiliers, syndics, reconnaissent qu’ils ont besoin d’ouverture vers les collectivités, vers l’université, comme ils ont besoin de travailler ensemble.
Difficultés pour le parc privé
Les intervenants ont souligné les difficultés qu’il y avait à intervenir sur le parc privé souvent géré par les professionnels (administrateurs de biens, syndics) ou qui est mis en vente par eux.
Benoit Leclair, vice-président de la Région Rhône-Alpes en charge de l’énergie a rappelé l’action de la Région qui accompagne les collectivités. « On essaie essaie d’être exemplaires pour nous-mêmes. La Région rénove ses bâtiments et vient de créer une société publique locale destinée à soutenir les actions des collectivités sur leur patrimoine.“
Prise de décisions difficile
Mais la Région se heurte comme d’autres financeurs à la difficulté de la prise de décisions dans les copropriétés. Il faudrait que les prêts soient accordés à la copropriété et non aux personnes, et que les charge de prêts soient inscrites dans les charges de copropriété. Pour trouver des solutions, Benoit Leclair a expliqué que la Région a mandaté une banque allemande spécialisée dans le financement de la rénovation thermique du patrimoine privé.Des contacts ont été établis avec la Banque populaire. La Région elle-même propose des aides directes qui peuvent aller jusqu’à 30% du montant des travaux, ces aides étant accordées sous conditions de ressources.
L’action est d’autant plus nécessaire que les retombées économiques et sociales d’une action sur le logement seraient très positives. ” Le bâtiment est le secteur sur lequel on peut le plus progresser rapidement. Il n’y a pas de difficultés particulières. Pour accompagner les copropriétaires et les aider à prendre des décisions, nous sommes partisans d’un peu plus de réglementation y compris avec un volet régional. On peut imaginer que les Régions aient un rôle en termes de réglementation thermique” siouligne Benoit Leclair.