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Elisabeth Ayrault : le Rhône nous dit que la Terre est fragile

À la barre de la Compagnie Nationale du Rhône, Elisabeth Ayrault nous alarme sur l’état de la planète. Le Rhône éternel est menacé par notre société irresponsable. L’action globale de la CNR autour du fleuve montre qu’une autre gestion est possible.

Ce n’est pas un livre à la troisième personne, désincarné. Ce que le Rhône nous apprend, dans les tresses de la mémoire, dans les méandres des découvertes, c’est un enseignement par le Rhône comme clé de l’histoire, mais aussi de l’aménagement des territoires.

Elisabeth Ayrault n’est pas tombée sous le charme du Rhône. Elle a fait quelques détours avant de découvrir le fleuve. Urbaniste, elle a travaillé dans le secteur des déchets, avant de se voir proposer le poste de présidente et de directeur générale de la Compagnie nationale du Rhône.

Depuis, Elisabeth Ayrault suit la voie du Rhône, écoute la voix du Rhône. Elle rappelle la naissance de la Compagnie Nationale du Rhône, le coup de génie de deux hommes, Édouard Herriot, maire de Lyon et Léon Périer, ingénieur. Au lendemain de la première guerre mondiale, la France se reconstruit, doit transporter, irriguer. Herriot et Perrier comprennent que le Rhône peut avoir des usages multiples et combinés. Le Rhône ne se partage pas. Le Rhône c’est le couteau suisse de l’eau.

De ce coup de génie, naît le barrage de Génissiat, plus grand barrage d’Europe à sa mise en service en 1948. Mais lors de cet après-guerre, l’urgence est à la  reconstruction et à une nouvelle mobilisation énergétique, autour de l’électricité. EDF naît de la nationalisation de 1400 producteurs privés. La CNR échappe de peu à la dissolution. Elle conserve un mince filet de compétences, produire du courant sous la coupe d’EDF, mais gère en autonomie le transport et les ports.

Avec l’ouverture du marché de l’électricité, CNR renoue avec sa vocation, un développement global. Ce développement, la Compagnie le mène avec conviction. D’autant plus que le monde change, affronte les coups du changement climatique.

Les fleuves montrent des signes de fatigue

Elisabeth Ayrault élargit le champ. Alors que le Rhône et ses territoires s’apprêtent à affronter la baisse des réserves glaciaires, l’irrégularité des débits, les grands fleuves du monde montrent d’inquiétants signes de fatigue.

Partout, ce derniers s’écoulent des montagnes, où les glaciers reculent, bouleversant le cycle ancien de l’eau. Ils sont coupés de barrages, on surexploite leur eau, qu’on leur rend polluée. Du Rhône, Elisabeth Ayrault a appris que le changement climatique n’était pas une fausse information. Elle a compris que nous devons économiser l’eau, que l’agriculture doit s’adapter, que transporter sur les fleuves consomme moins d’énergie.

L’humanité, plus nombreuse, doit émettre moins de gaz à effet de serre, en consommant moins et mieux, en se déplaçant autrement. Pour relever le défi, les entreprises sont, pour Elisabeth Ayrault, les mieux placées. Il faut en tous les cas aller vite, très vite. Pour sauver les fleuves d’un écocide à grande échelle, car si les fleuves peuvent vivre ans les hommes, les hommes ne peuvent se passer des fleuves.

Les Leçons du Rhône : Que serions nous sans les fleuves ?, Elisabeth Ayrault, Actes Sud, 251 pages, 20 euros.

 

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