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Le réseau de distribution d’électricité français vieillit mal

La tempête Klaus survenue le 24 janvier 2009 dans l’ouest de la France, a entrainé des interruptions de livraison d’électricité pour 1,7 millions de foyers dans les régions du sud-ouest. Le risque climatique étant grandissant, les élus des collectivités locales sont inquiets Pour la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR) la prise en compte du risque climatique dans l’organisation des réseaux est un souci de premier plan. La FNCCR a publié le 10 septembre une étude réalisée par KR Intelligence, qui fait le point sur l’état du réseau électrique français en le comparant notamment à d’autres réseaux.


Si les réseaux électriques français sont de bonne qualité, ils demeurent de moins bonne qualité que les réseaux allemands qui depuis longtemps affichent des performances deux à trois fois supérieure.


Le réseau allemand, sur un territoire plus petit que le territoire français, est plus étendu que le réseau français. Il est deux fois plus dense, composé de boucles presque systématiques en moyenne tension, et de boucles presque systématiques en basse tension. Cette architecture est plus onéreuse mais assure une plus grande fiabilité.


Mais l’architecture du réseau n’est pas la seule condition de fiabilité. Le fait que le réseau soit enfoui ou non est un critère déterminant. La technique utilisée pour les câbles est aussi déterminante. Les câbles à isolation polyéthylène sont plus fiables que les câbles à isolation de papier huilé.


Les réseaux vieillissent car les investissements pour l’entretien, la sécurisation ont été divisés par trois entre 1992 et 2004. « L’insuffisance des efforts d’investissements de « qualité », entraine une détérioration sensible des performances, la durée cumulée moyenne des coupures dues aux réseaux HTA a en effet augmenté de 10 minutes depuis 2000. Les réseaux restent fragiles face au risque de tempête, car le réseau reste en grande partie aérien, traverse des zones boisées où ils sont soumis à des chutes d’arbres. Le réseau basse tension, 100 000 kilomètres, ne serait pas sécurisé en moins de 25 ans.


Aucune action d’envergure


En fait, depuis plusieurs années, aucune action d’envergure, systématique n’a été engagée pour sécuriser les réseaux. « Le sursaut d’investissement constaté en 2001 n’a été qu’un feu de paille ». Pour la moyenne tension, la moyenne annuelle de 6000 kilomètres d’enfouissement est tombée à 3000 kilomètres.


Le rapport de la FNCCR estime qu’il faut établir rapidement un bilan des points noirs. IL est nécessaire de fixer des objectifs à long terme. Il a été rappelé mardi que la Suède, 9 millions d’habitants, a résorbé tout son réseau aérien sur un territoire pourtant très vaste avec une densité de population sensiblement inférieure à celle de la France.


Pour la FNCCR, la sécurisation du réseau n’est pas parallèle à la politique de qualité, elle fait partie des investissements essentiels. La commission de régulation de l’Energie est invitée à s’emparer du dossier pour inclure la sécurisation dans la gestion des réseaux.


michel.deprost@enviscope.com



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