Le 1er janvier l’Ecole Normale Supérieure Lyon est née de la fusion de l’Ecole Normale Supérieure de Sciences et de l’Ecole Normale Supérieure de Lettre et de Sciences Humaines (ENSLSH). Jacques Samarut, jusqu’au 31 décembre, directeur de l’ENS Sciences devient président de l’ENS Lyon, en charge de la stratégie, alors qu’Olivier Faron, jusqu’au 31 décembre, directeur de l’ENSLSH devient directeur général de l’ENS Lyon.
L’Ecole Normale Supérieure de Lyon, dédiées aux sciences « exactes (biologie, physique, mathématiques,) avait été implantée à Lyon en 1987. L’ENSLSH, avait été délocalisée à Lyon en 2010. La nouvelle école compte plus de 2000 étudiants, dont plus de 1000 sont recrutés sur dossier, 1000 étudiants étant recrutés sur concours après deux années de classes préparatoires, en ayant le statut de fonctionnaires. L’école compte 350 enseignants chercheurs et disposera d’un budget de 100 millions d’euros. Elle fonctionnera sur deux sites le site Jacques Monod de l’ancienne école de sciences (Allée d’Italie) et le site René Descartes ; sur le Parvis René Descartes, avenue Jean Jaurès.
Jacques Samarut et Olivier Faron ont expliqué ce mardi que la fusion avait été imaginée il y a plusieurs années, presque dès l’arrivée l’Ecole Normale de Lettres et de Sciences Humaines à Lyon, en raison de la proximité des deux établissements. Mais aussi parce que la séparation des sciences exactes et des sciences humaines n’a pas toujours été une réalité dans les Ecoles Normales Supérieures.
Une fusion volontaire
« La fusion a été réalisée d’une manière volontaire. Des échanges intellectuels existaient depuis plusieurs années explique Jacques Samarut. Le projet de fusion a été immédiatement soutenu par Valérie Pécresse, Ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur. Un conseiller de la Cour des Comptes a apporté un soutien juridique et technique au projet.
« Le projet ne vise absolument pas à réaliser des économies d’échelle, explique Olivier Faron, directeur général. L’école aura les moyens qu’avaient les deux écoles, mais nous ferons davantage avec les mêmes moyens en évitant par exemple les doublons». Le processus de fusion a été mené dans le cadre d’une concertation avec les personnels. Tous les chefs de services ont été rapidement nommés, puis tous les personnels, qui ont aujourd’hui une affectation. Dix pour cent des personnes ont changé d’affectation.
La fusion se déroule dans le cadre de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur. L’autonomie de l’école, doit lui permettre de gérer son budget en fonction de ses besoins et de ses projets scientifiques. Les économies réalisées sur certains postes permettent dans le cadre de la loi LRU de recruter rapidement, sans négocier pendant des mois avec le ministère, des enseignants chercheurs nécessaires. « Dans le système ancien, nous avions besoin d’un mathématicien, mais le Ministère ne pouvait nous accorder qu’un poste d’informaticien» explique Jacques Samarut.
La fusion permettra développer des enseignements à la confluence des sciences exactes et des sciences humaines et sociales. En rapprochant la paléontologie et l’histoire, en rapprochant les sciences de la Terre, la géologie de la géographie, la philosophie des mathématiques ou des sciences de la vie, les enseignements et les recherches des 22 laboratoires, pourront former des enseignants et des chercheurs ouverts aux dimensions du développement durable.