Le Conseil d’Administration d’EDF a voté jeudi une motion ne permettant qu’une fermeture sous conditions de la centrale nucléaire de Fessenheim.
EDF a mis plusieurs conditions à la fermeture de la centrale alsacienne. L’abrogation de l’autorisation d’exploiter Fessenheim ne prendra effet qu’à la mise en service de l’EPR de Flamanville . Il faudra que la fermeture de Fessenheim soit à ce moment-là nécessaire au respect du plafond légal de production nucléaire fixé à 63,2 GW en France. La mise à l’arrêt définitive des deux réacteurs de 900 mégawatts de Fessenheim peut-être envisagée pour fin 2018.
Ségolène Royal a publié ce jeudi un communiqué de victoire. ” Annoncée de longue date et sans qu’aucun emploi ne soit supprimé, cette fermeture s’inscrit dans le cadre des objectifs de diversification de notre mix électrique fixés par la loi de transition énergétique, et permettra à EDF de renforcer son engagement dans la transition énergétique.” explique la ministre dans un communiqué.
L’État, a expliqué la ministre, ” est aux côtés d’EDF pour l’accompagner dans cette démarche de transition énergétique.” Pour la ministre la demande de prolongation de la concession hydroélectrique de La Truyère récemment déposée par la France auprès de la Commission européenne constitue un soutien à l’entreprise.
Pour Royal, le choix se justifie par “ le fait qu’il s’agit de la plus ancienne centrale de France“. Autre argument, les autorisations de prélèvement direct de l’eau de refroidissement dans le canal du Rhin relèvent d’un régime dérogatoire qui sera échu au 31 décembre 2022, soit ans cinq ans. Enfin, argument plus solide, celui du montant des investissements de sûreté nécessaires, sur la base des prescriptions de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à une prolongation de l’activité.
EDF devra “assurer une visibilité qui permette de préparer l’avenir du bassin d’emplois concerné, et de répartir ses investissements de façon optimale, en faveur de la transition énergétique.”