Environnement

A Nous de voir, Science et cinéma à Oullins du 22 novembre au 2 décembre

« A Nous de voir » : l’intitulé du festival “Science et cinéma” d’Oullins résume l’intention des organisateurs qui, d’édition en édition, jusqu’à ce vingt et unième rendez-vous, n’ont cessé d’affiner leur regard sur la science, et à travers cette dernière, sur le monde.


“A nous de voir” s’interprète à plusieurs degrés. D’abord ce n’est pas un « à voir » qui s’imposerait comme veulent nous l’imposer marketing, publicité et médias, empressés de faire consommer de la pellicule ou du papier. Pas d’obligation, pas de pression.



Choisir ce que nous regardons



C’est « à nous » de décider ce que nous allons voir. Et c’est « à nous » de voir, et non pas d’avaler ce qu’on veut nous montrer.Ce qui veut dire que c’est à nous de choisir, de rester actif quand nous voyons, on doit même dire quand nous regardons. A nous de rester actifs, c’est à dire conscients, interrogatifs, critiques, devant la science, les images produites par la science, et devant la réalité. Oullins n’est pas un rendez-vous de fiction, ce qui n’exclut par l’imagination et la sensibilité du regard.



Dans cette position qui laisse pas dormir, vous éprouverez beaucoup de plaisirs à regarder les films du festival oullinois, l’un des principaux rendez-vous sur le film de science en France. Regarder un film n’est pas un “passe-temps” à laisser défiler une boite de cacahuètes dans une main, une bouteille dans une autre.



Cette année, “A Nous de Voir” propose ainsi de très nombreuses occasions mêlant art cinématographique , regard sur le monde et interrogations. Les thèmes sont encore très nombreux: on ne peut pas tout voir, même si on aurait envie. Et on doit avoir ses préférences entre les thèmes, de « vieillir » à la physique, jusqu’à l’agriculture. Pour ce seul dernier domaine, le festival propose un « Eloge de l’élevage », qui rappelle que pour l’éleveur, l’animal n’est pas une machine ou un numéro. Mais ” l’Usine aux aliments” montre aussi que la recherche de la productivité mène à la création d’exploitation démesurément grandes qui font évoluer la place de l’homme.



Notre développement peut-il durer?




On le voit déjà à travers l’agriculture, “A Nous de voir” aborde déjà des questions touchant à qu’on appelle parfois étroitement,l’environnement. Le festival propose quelques films et rencontres qu’on peut étiqueter simplement dans la catégorie « environnement ».


Le samedi 24 novembre, l’atelier de lecture d’images consacré au « développement durable »


Permettra de regarder cinq films réalisés en 2006. Après nous le déluge, de David Martin, interroge sur la remise en cause du système économique actuel, alors que l’Ile de Nickel, rappelle les effets sur l’environnement de l’exploitation de ce métal, en Nouvelle Calédonie.


L’Energie de la mer, de Thierry le Vaccon, fait le point sur l’énergie marémotrice pour laquelle les recherches ont repris, en s’intéressant à la puissance des courants marins. « Du Sucre et des fleurs dans nos moteurs », de Jean-Michel Rodrigo, présente les biocarburants… … et leurs limites. Histoires d’espèces et d’espaces, enfin, réalisé par la Télévision Promotion .Rurale, présente à travers Yves François, agriculteur et président de TPR, les interrogations d’un professionnel confronté au maintien de la biodiversité.



Nanotechnologies et biométrie



“A Nous de voir” propose aussi des films sur les nanotechnologies ( Le Silence des Nanos, le vendredi 23 novembre à 19 heures 30), sur la forêt ( , le 23 à partir de 9 heures dans le cadre de la compétition, « Bois morts, forêts vivantes », qui rappelle comment la décomposition du bois est nécessaire à la vie). A Nous de voir aussi, si nous le voulons, « Pisté par nos gènes », un film sur la biométrie, qui sera suivi le mardi 27 ( à 20 heures 30) par un débat avec André Langaney, généticien, et Philippe Borrel, le réalisateur. Samedi Ier, à 10 heures, une approche plus classique permettra de voir, avec « Guerre et paix dans le jardin potager », la vie qui se cache dans les planches de légumes d’un jardin sans produits chimiques. A vous de voir.



michel.deprost@free.fr





Le Festival A Nous de Voir se déroule du 22 novembre au 2 décembre, à Oullins. Les projections ont lieu au Théâtre de la Renaissance, 7 rue Orsel à Oullins. L’entrée est libre sauf pour la Nuit de la Science Fiction ( 6 euros) et pour le spectacle jeune public.



L’accès depuis Lyon est très facile : direct depuis Bellecour, en 15 minutes,par le 10, le 14, le 88, depuis Perrache par le bus 63, ou depuis Part-Dieu par le bus 47. On peut aussi venir en train depuis Perrache, en 10 minutes, en consultant bien sûr les horaires.


Tous les détails sur le Festival sur le site www.anousdevoir.com

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