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Viande de cheval pour FINDUS: crise sanitaire non, crise de confiance oui

La découverte et la révélation par FINDUS de viande de cheval dans des lasagnes sensés contenir du boeuf ont éclipsé la prochaine démission du Pape, sans parler des perspectives budgétaires européennes.
Un parallèle erroné a été évoqué avec la crise de la vache folle  aux répercussions sanitaires graves. Pour le moment le problème de cheval qu’on a voulu faire passer pour du boeuf ne revet pas la forme d’une alerte sanitaire.

Cette tromperie sur la marchandise met en évidence les risques d’une ouverture sans contrôle du marché pour livrer aux consommateurs toujours davantage de produits, à priori toujours moins chers…

L’affaire montre les limites de l’ouverture d’un marché unique qui au nom d’un certain libéralisme ( de court terme et mal compris) prétend faire jouer la concurrence au bénéficice du consommateur. Mais ce libéralisme voulu par l’Europe est aveugle. A l’intérieur du Marché Unique, les contrôles sont presque insignifiants. Lorsqu’ils existent ils révèlent un tiers de fraudes.

Alors que le vrai libéralisme suppose une information du consommateur sensé acheter en toute connaissance, l’Europe a noyé l’information sous d’incompréhensibles codes et sous un jargon technocratique qui ne peuvent que susciter la défiance. On ne sait souvent plus ce qu’on mange, et d’où viennent les produits consommés. Comme s’il était difficile de conserver de bout en bout de la chaine de la distribution la traçabilité.

Cette traçabilité simple, il faudra que l’Europe la mette en place et que les consommateurs l’impose. Que les Députés européens l’obtiennent.

Comme il faudra qu’un jour l’Europe se penche sur la sécurité biologique, mise en cause par des importations elles aussi mal controlées d’innombrables denrées. Infiniment plus que les OGM, les importations de génomes entiers que représentent les espèces invasives en tous genres menacent les milieux. Davantage que certains pesticides, ce sont des parasites qui malmènent les abeilles depuis quarante ans et le frelon asiatique a débarqué en France dans des poteries chinoises…

Tout cela ouvre de belles perspectives pour les productions agricoles de proximité. A condition qu’elles aussi soient tracées…

michel.deprost@enviscope.com

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