FNAUT : les cars  » Macron » peuvent faire dérailler le train

La Fédération nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT)  redoute les effets d’une ouverture désordonnée du marché des transports routiers de personnes en Auvergne Rhône-Alpes. A terme, c’est l’aménagement du territoire qui est en jeu.

Le devenir des cars départementaux est parfois incertain. Plusieurs départements avaient lancé il ya plusieurs années des tarifs particulièrement bas, identiques quel que soit le trajet parcouru. Pour deux euros, il est ainsi possible de traverser la Loire, l’Ain ou le Rhône. Un tarif sans rapport avec le coût du transport, qui laisse penser à l’usager que la prestation n’a pas que peu de valeur.

Mais le Département du Rhône a décidé récemment de réduire de 30 % son budget dédié au transport. Plusieurs lignes du sud du département ont été supprimées, ce qui pénalise particulièrement les habitants de la rive droite.

Concurrence désordonnée pour les cars

Les associations de la FNAUT redoutent aussi les effets de cars « Macron ». En application de la loi qui porte le nom du ministre de l’Économie, le marché des autocars interurbains et les liaisons internes à l’Hexagone a été ouvert. Des entreprises se sont engouffrées sur ce marché attirant par une communication agressive, axée sur le prix des consommateurs. Ces lignes d’autocars qui doivent miser sur la rapidité ne desservent pas des localités de faible importance.

Les responsables de la FNAUT estiment que les tarifs cassés ne sont destinés qu’à écarter les acteurs les moins solides. Une fois le marché restructuré, les acteurs survivants augmenteront leurs tarifs. Certains se tourneront vers des collectivités pour demander des subventions en vue d’étendre leurs services.

Le risque principal créé par la concurrence des cars près sur les lignes ferroviaires, pas seulement les plus fragiles. Concurrencé par le car, le trafic ferroviaire pourrait encore baisser. Ce qui pourrait entrainer de la part de la Région, de la SNCF, puis de SNCF réseau, une réduction des dépenses, des investissements. Cette probabilité serait accrue sur la Région décidait de financier la route, voire l’autoroute, comme le projet A 45. La dégradation de la rentabilité pourrait entrainer la fermeture de nouvelles lignes. Des lignes sont menacées en Rhône-Alpes et en Auvergne. La liaison Saint-Etienne/Clermont par Montbrison, Boën et Thiers figure au nombre des lignes fragilisées, comme les lignes qui relient Clermont-Ferrand à Nîmes ou à Béziers.

 

michel.deprost@enviscope.com

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