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Françoise Berthoud (CNRS) : l’électronique a une empreinte environnementale forte

Les technologies numériques n’ont rien d’immatériel et l’informatique dans les nuages génèrent quelques retombées dans l’air et dans le sol. L’électronique est en effet une grosse consommatrice d’énergie, lorsqu’on l’utilise, met une grosse consommatrice d’énergie et de matériaux lors de la fabrication.
L’électronique est une grosse consommatrice en particulier de terres rares, des métaux aux performances adaptées aux besoins de l’électronique (et ses utilisateurs) toujours avide de fonctions nouvelles – rapidité, mémoire, etc. La plus grande partie de l’énergie consommée pendant le cycle de vie d’un ordinateur ou d’un équipement électronique l’est pendant l’exploitation des matières premières, leur transport, pendant la fabrication, le transport du lieu de fabrication au lieu de distribution et du lieu de distribution au lieu d’utilisation.

L’utilisation de l’électronique est consommatrice d’énergie. Les consommateurs doivent savoir que les bonnes idées ne sont pas forcément justifiées sur plan environnemental. Une clef USB pour charger quelques feuilles de texte, c’est un non sens, car la clef a consommé et consomme de l’énergie ! Mieux vaut parfois utiliser les bonnes vieilles feuilles de papier, même si elles sont moins pratiques.
Il faut aussi savoir que la consommation d’un ordinateur est très variable : elle peut dépendre des logiciels utilisés, de la consommation des écrans, du téléchargement. Il faut évidemment songer à éteindre son ordinateur lorsqu’on ne l’utilise pas, comme il faut songer à le nettoyer pour allonger sa durée de vie.
On doit aussi espacer le renouvellement des matériels qui sont rarement obsolètes pour des usages courants. Un gain de quelques mois ou de quelques années est une économie monétaire, mais aussi une économie pour l’environnement. Il convient de ne pas changer non plus trop de logiciels. Il est possible d’utiliser des matériels d’occasion, voir de mettre en place la virtualisation des postes de travail, ce qui permet de réduire la consommation des postes en concentrant certaines fonctions sur des serveurs.

Car il faut le répéter, un ordinateur consomme des matériaux et de l’énergie au moment d sa construction, et sa déconstruction et son recyclage consomment de l’énergie et produisent des déchets dont une petite quantité seulement est aujourd’hui recyclée. La majorité des ordinateurs, rappelle Françoise Berthoud, n’est pas recyclée. Elle finit soit dans des décharges, soit exportée dans des pays pauvres (Chine, Afrique) où sont démantelés dans des conditions sanitaires et environnementales qui posent problèmes.

Pour s’informer sur les aspects environnementaux du cycle de vie des produits électroniques, il est possible d’aller sur le site : Ecoinfo : www.ecoinfo.cnrs.fr

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