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Les « fritures » de gardon du lac du Bourget peuvent à nouveau être pêchées et consommées


Le préfet de la Savoie a décidé ce mardi, de lever l’interdiction de consommer des fritures de gardons pêchés dans le lac du Bourget.


L’interdiction de consommation et de commercialisation certains poissons du lac du Bourget avait été décidée après la découverte d’un taux de contamination de spécimens de ces espèces au delà des normes européennes.par les PCB. Sur la base de résultats d’analyses officielles favorables obtenus récemment du laboratoire national de référence (LABERCA : Laboratoire d’étude des résidus et contaminants alimentaires), Rémi Thuau, préfet de la Savoie a autorisé de nouveau ce mardi 2 septembre la pêche en vue de la consommation et de la commercialisation des « fritures » de gardon issues du lac du Bourget.


Ces gardons dont la taille maximale est de 10 cm de long (« fritures ») présentent des taux de PCB inférieurs à la limite réglementaire européenne. En dehors des ombles chevaliers, des lavarets, des gardons de taille supérieure à 10 cm et des anguilles, dont la pêche en vue de la consommation reste interdite, ces « fritures » de gardon viennent rejoindre les autres poissons du lac demeurant consommables comme les perches ou les brochets.


Les polychlorobiphényles (PCB) – plus connus sous le nom commercial de pyralènes – sont des contaminants environnementaux fabriqués industriellement depuis les années 30. La molécule artificielle conçue a des propriétés intéressantes comme la résistance à la chaleur qui l’ont fait utiliser comme isolant dans des circuits électriques. La commercialisation est interdite depuis 1987 et on ne les trouve plus aujourd’hui que dans des anciens systèmes clos comme les condensateurs électriques et les transformateurs. Un plan visant à leur élimination complète d’ici deux ans est en cours au plan national, mais jadis, bien des équipements ont été détruits, vidangés sans précaution, comme c’est encore le cas aujourd’hui pour les matériels qui sont objets de trafic pour la récupération de métaux comme le cuivre.
Ces molécules PCB sont très stables dans l’environnement où elles sont très difficilement détruites. Elle se concentrent d’un maillon à l’autre de la chaîne alimentaire. En milieu aquatique, elles s’accumulent dans les sédiments et se fixent dans la matière grasse des poissons qui se contaminent par leur alimentation.


michel.deprost@free.fr


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