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Entre 10 et 20% de la demande en gaz pourraient être satisfaits par le biométhane

Le gaz naturel est la seule énergie qui n’est pas transformée entre l’exploitation et le consommateur“. Hugues Malinaud, Directeur Unités Réseau Gaz Rhône Rhône-Alpes de GrDF  met en avant les atouts d’une énergie abondante, même si elle subit les augmentations de prix liées à des ressources à terme limitées et à une demande forte.

Une fois extraite et purifiée, l’énergie gaz naturelle est simplement liquifiée pour être transportée dans des navires, puis détendue à 80 bar pour être transportée dans des gazoducs pour être livrée à la pression de 16 bar via le réseau de distribution.

Un transport efficace

Le gaz naturel, méthane, de formule CH4 ( un atome de carbone pour quatre atomes d’hydrogène) possède une fort pouvoir calorifique. L’énergie dépensée pour les opérations de compression ne représente que 0,6 % de  l’énergie transportée alors que l’énergie électrique subit des pertes en ligne qui affectent le rendement des énergies renouvelables, sources de courant électrique.

Molécule exploitée à l’état naturel, le gaz, peut être aussi produit à partir de fermentation de déchets organiques, dans des centres d’enfouissement technique ou dans des méthaniseurs. ” La molécule est la même” explique Hugues Malinaud.  Le biogaz brut extrait de ces installations doit être épuré pour que seul le méthane ( CH4) soit conservé.

Le biométhane peut être utilisé sour forme de Gaz Naturel pour Véhicules ( GNV) . Ce gaz peut être injecté sans difficulté dans le réseau de distribution et dans le réseau de transport et proposé pour des usages identiques. L’utilisation du biogaz capté ou produit, réduit les émissions directes dans l’atmosphère responsables d’un accroissement de l’effet de serre.

L’intérêt pour ce gaz se développe en France, avec un long retard par rapport à l’Allemagne. Mais environ 300 projets seraient à l’étude ou achevés. “ L’un des défis consiste à  rapprocher la production en zone rurale, du réseau de distribution qui permet d’injecter le gaz” explique Hugues Malinaud.

Le même réseau pourrait recevoir le gaz dit de schiste, qui est aussi la même molécules CH4. Mais évidemment , GrDF n’a pas de position sur un dossier délicat.

michel.deprost@enviscope.com

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