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Gaz: une situation dramatique pour des entreprises en Rhône-Alpes

Les entreprises chimiques ont besoin de gaz comme énergie, mais aussi comme matière. La société Novacap (1200 salariés), installée sur la plate-forme de Roussillon (Isère) est le seule producteur européen d’acide salicylique destiné à la production de l’aspirine dans son usine de Saint-Fons. L’entreprise est impactée surtout, pour son usine de phénols et de solvants oxygénés. Le différentiel de prix qui atteignait 20% avec le prix pour le Nord de la France a atteint 30% pour certaines entreprises, rappelle son PDG, Pierre Luzeau, qui souligne le handicap dramatique de la situation actuelle.

Des choix erronés d’aménagement

La situation est plus dure encore pour la société Kem One de la filière des produits vinyliques  ( PVC notamment) dont les besoins en énergie sont très importants. L’entreprise utilise beaucoup d’énergie pour produire dans son usine des Bouches de Rhône, du chlore à partir de la saumure, mélange d’eau et du sel extrait d’un gisement situé à Mauvert (Gard). L’augmentation du prix du gaz atteint les capacités de l’entreprise sortie à la fin de 2013 de plusieurs mois de redressement judiciaire.

Pour Frédéric Chalmin, son PDG,  les entreprises chimiques du Sud de la France sont victimes de choix énergétiques qui ont partagé la France en deux zones mal reliées entre elles. Le Nord a été rattaché aux points d’approvisionnement eux-mêmes alimentés en gaz venant l’Europe du Nord et de Russie. Les décideurs ont estimé que le Sud devait être relié au terminal de Fos approvisionné en gaz venant notamment d’Algérie. Entre les deux les capacités de transit ne sont pas suffisantes, et laissent les entreprises à la merci de fluctuation des marchés. Pour répartir la pénurie de transit, un système d’enchères a fait grimper les prix.

Des risques d’effet domino

Frédéric Chalmin souligne que l’Allemagne, qui était divisée en 16 zones tarifaires sur le plan gazier a réduit des zones à deux en prenant soin de conserver la fluidité de la circulation du gaz.

En France, le goulot d’étranglement ne sera pas résorbé avant 2018, par la construction de gazoduc entre Fos et le Nord de la France par GRTZ Gaz. D’ici là, les entreprises demandent que l’État corrige les handicaps tarifaires. Une réunion a eu lieu le 27 avec le ministre de l’écologie et de l’énergie.

La situation est urgente à deux titres. D’abord, les difficultés du secteur de la chimie produisent des effets domino, les entreprises souvent parfois fortement interdépendantes.
Plusieurs entreprises connaissent des situations structurellement  fragiles. Il serait difficile, sinon impossible de reconstruire ce qui serait en difficulté.

michel.deprost@enviscope.com

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