Gilles Buna : « D’importants tènements industriels restent à aménager »

Gilles Buna,  vice président du Grand Lyon en charge de l’urbanisme, adjoint au maire de Lyon, conseiller général,  rappelle que l’agglomération lyonnaise doit maitriser sa consommation de foncier. Le centre de l’agglomération, comme la périphérie, la ville doit être reconstruite sur la ville.

Où la réalisation du SCOT de l’agglomération lyonnaise en-est-elle?

Le SCOT de l’agglomération lyonnaise prévoit de conserver un équilibre 50/50 entre les zones constructibles et les zones non constructibles en raison de leur vocation paysagère et/ou agricole sur les 72 communes concernées par ce document. Le SCOT s’impose aux Plans Locaux d’Urbanisme. Cela implique qu’il ne doit plus y avoir de transfert de type d’occupation des sols au niveau du SCOT.

Cela signifie en particulier qu’il faut construire la ville sur la ville. Nous voulons aussi un développement  multipolaire de l’agglomération lyonnaise qui permette de développer l’urbanisation sur des secteurs  déjà urbanisés. En effet l’agglomération lyonnaise doit accueillir 200 000 habitants nouveaux d’ici à 2030.

A ce jour, nous disposons de 9 000 hectares disponibles à la construction, soit l’équivalent de 150 000 logements nouveaux, dont 50 000 pour la Ville de Lyon. Dix huit pour cent de ce foncier appartiennent aux secteurs  public ou parapublic, ce qui nous laisse une marge de manœuvre.
Globalement, nous devons faciliter la construction notamment de logements, en réduisant  la taille des parcelles constructibles, afin d’éviter dans certains secteurs, comme les Mont d’Or, une trop grande consommation du  foncier et l’étalement urbain.  Les parcelles de 1500 mètres carrés obligatoires dans de nombreux secteurs   favorisaient la sélection des populations alors que nous voulons une plus grande mixité.
Une autre marge de manœuvre se situe dans la reconstruction de la ville sur elle-même, notamment dans la périphérie où 70% des logements construits le sont sur des zones de renouvellement urbain.

Cette urbanisation nouvelle est à l’œuvre sur la commune de Lyon, mais aussi dans des communes comme  Vaulx en Velin, Vénissieux, Bron, Oullins.
Cette disponibilité foncière nous a permis de construire plus que les objectifs affichés : 3 300 logements par an contre 3 000 requis. Par conséquent l’évolution du prix médian des appartements dans le centre comme dans la banlieue, est moins forte à Lyon qu’à  Bordeaux, Marseille, Nice Toulouse ou Paris.

Il faut donc parfois utiliser des terrains déjà occupés pour les rendre constructibles ?

La collectivité a mené des opérations avec des ZAC  où elle a maitrisé (friches administratives et industrielles) Les promoteurs  peuvent également réaliser ce travail de mobilisation du foncier. Ils ont appris à réaliser cette activité en acquérant des terrains, en les remembrant, en les aménageant pour construire.

Quels sont les secteurs qui restent à aménager ?

Au centre de l’agglomération, depuis quarante ans le départ de l’industrie et de certaines administrations (prisons…) a libéré des surfaces très importantes, dans le 2e arrondissement, le troisième arrondissement, dans le septième arrondissement. Il reste encore dans cet arrondissement, et dans le huitième, des tènements importants . Nous allons également réaliser la deuxième tranche de la ZAC de l’Industrie dans le neuvième arrondissement de Lyon, la 2e tranche de la Confluence, la ZAC des Girondins à Gerland. Sur le Grand Lyon, des réserves foncières importantes restent également mobilisables sur Villeurbanne ou Vaulx-en-Velin.

Quelle place dans ces secteurs, pour les activités en vue d’une pluralité de fonction ?  
Il faut donner la priorité au logement pour éviter l’étalement urbain, en densifiant la ville et en développant les transports en commun. D’ailleurs nous voulons aussi aménager en priorité autour des gares. Nous devons auparavant coopérer avec la SNCF pour des opérations d’aménagement. C’est moins facile avec Réseau ferré de France qui a des impératifs financiers.

Dans toutes les ZAC que nous aménageons, nous imposons la mixité des fonctions entre habitat et activité, mais aussi en imposant des commerces en rez-de-chaussée. Ainsi que des espaces de respiration avec la création de jardins et en proposant des équipements publics (crèches, écoles, RAM, voire dans certains cas une bibliothèque…).
Recueilli par Sylvain D’Huissel , Lyon Pôle Immo et Michel Deprost Enviscope.com

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