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Stations de sports d’hiver : Val-Cenis peut préparer son changement de modèle

  Des activités diversifiées, son exposition, permettent à la station de Val Cenis , dans la haute vallée de la Maurienne, d’engager le changement de son modèle économique. C’est ce qu’estime la Chambre régionale des Comptes d’Auvergne Rhône-Alpes dans un rapport d’observations définitives concernant le contrôle des comptes et de la gestion de  cette commune nouvelle à la frontière entre la France et l’Italie.

Le contrôle s’inscrit dans le cadre d’une enquête nationale des juridictions financières, relative aux acteurs publics locaux du tourisme hivernal face au changement climatique en montagne. Cette enquête nationale à laquelle ont participé plusieurs Chambres régionales des Comptes, dont celle d’Auvergne Rhône-Alpes,  sera présentée mardi 6 février par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des Comptes, lors d’une conférence de presse à Paris Consulter le rapport

En haute vallée de Maurienne ( vallée de l’Arc) , entre le parc national de la Vanoise et l’Italie, Val-Cenis est une commune nouvelle créée le 1er janvier 2017 par la fusion  entre cinq anciennes communes : Bramans, Sollières-Sardières, Termignon, Lanslebourg-Mont-Cenis et Lanslevillard .  Le chef-lieu et la mairie se situent à Termignon. Val Cenis  est depuis ce jour  la commune de France Métropolitaine la plus étendue après Arles dans les Bouches-du-Rhône. La station  de montagne développée entre 1 230 et 2 800 mètres d’altitude et regroupe cinq fronts de neige, 29 remontées mécaniques desservant 125 km de pistes de ski alpin et plus de 60 km de pistes de ski nordique.

La « station-village » de Val-Cenis propose des activités touristiques diversifiées grâce à un éventail  d’équipements et de loisirs variés. La plupart des activités de diversification sont gérées de manière diffuse par des structures privées de petite taille. Avec plus de 20 000 lits touristiques,  »  le modèle économique de la station, pour les acteurs publics comme pour les acteurs économiques, dépend largement du ski, même si la fréquentation estivale, en hausse de 14 % depuis 2017, représente près de 30 % des nuitées en 2022. » souligne la Chambre des Comptes.

La commune en bonne santé financière, mais  poursuit la Chambre des Comptes »  doit mettre fin à une dégradation du résultat d’exploitation de son budget annexe relatif au domaine skiable dont l’exploitation a été confiée à une société d’économie mixte par délégation de service public (DSP). L’économie de ce contrat n’est pas favorable à la commune qui doit mettre fin aux versements illégaux de subventions exceptionnelles à l’exploitant imputées sur son budget annexe. » La chambre recommande  » de fixer le montant de la redevance annuelle d’affermage sur le coût de l’amortissement réellement supporté par la commune et de mettre à la charge du fermier une redevance d’occupation du domaine public. »

Gestion plus stricte de la ressource en eau

L’impact du changement climatique, s’il n’est pas immédiatement problématique, doit être pris en compte.  Plusieurs études permettent de conclure à un maintien suffisant de l’enneigement et une skiabilité correcte jusqu’en 2050, compte tenu des atouts de la station (exposition nord, altitude relativement élevée, phénomène des « retours d’est ») . La production de neige artificielle à partir d’une retenue collinaire doit permettre  un enneigement suffisant.  » Toutefois, avertit la CRC,  les projections climatiques imposeront une gestion davantage maîtrisée de l’eau avec un contrôle du respect du débit minimal du cours d’eau alimentant cette retenue. La convention de DSP doit intégrer la stratégie d’enneigement artificiel et d’utilisation de l’eau afin de prévenir les conflits d’usages. » La potentielle augmentation de l’afflux touristique soulève par ailleurs de nouvelles problématiques d’urbanisme et de transports. En effet les déplacements sont totalement assurés par la route, à défaut de desserte ferroviaire de proximité. La commune insiste néanmoins et à raison  apprécie la Chambre des Comptes, sur la nécessité de bénéficier d’une stratégie nationale et régionale favorable dans le domaine des transports. La desserte actuelle par trains ou par cars n’est pas satisfaisante, notamment entre la France et l’Italie.

Cette évolution est nécessaire par les émissions «  de gaz à effet de serre induite par l’économie du ski reste un enjeu majeur. Le projet de plan local d’urbanisme unifié en cours d’élaboration pourra constituer un levier favorisant la transition énergétique du territoire.  »

redaction@enviscope.com

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