Les chercheurs de l’Institut de Recherche sur la Catalyse et l’Environnement de Lyon (IRCELYON), ont permis la mise au point de la nouvelle semelle autonettoyante pour le fer à repasser du groupe Seb-Calor.
L’entreprise est partie d’un constat: les semelles de fers à repasser se recouvrent au cours du temps de salissures formées par des fibres textiles qui au contact de la partie la plus chaude de la semelle (environ 200-250 degrés) se décomposent. Cette couche de coke n’est pas esthétique, et elle entraine surtout une perte des qualités de glisse lors du repassage. Après les chutes et les pannes électriques, la dégradation de la semelle est la cause principale du vieillissement des fers à repasser.
Les chercheurs de l’équipe de Jean-Claude Bertolini de l’IRCELYON ont imaginé qu’une solution catalytique pouvait transformer complètement le coke en CO2 ( gaz carbonique) et H2O (eau) au fur et à mesure de l’utilisation. Le matériau catalytique devait aussi fonctionner à température d’utilisation, (soit environ 250°C) et en présence d’eau, et présenter une très faible rugosité. La matériau devait être très mince et pouvoir être appliqué simplement pour éviter un surcoût important en matériaux et procédés de fabrication.
Enfin, le revêtement catalytique devait bien adhérer à la couche d’émail sous-jacente et ne pas se déliter lors des repassages successifs. Les chercheurs ont mis en oeuvre des techniques d’élaboration et de caractérisation de surfaces catalytiques à l’échelle nanométrique, voire même sub-nanométrique. L’équipe « Surfaces et Interfaces » de l’IRCELYON en catalyse et nanosciences a identifié l’oxyde de paladium comme le meilleur candidat. Le contrat de collaboration industrielle signé avec la société CALOR-SEB s’est soldé par le dépôt d’un brevet et un produit fini. «Il s’agit d’un bel exemple de valorisation et de partenariat entre la recherche publique et la recherche privée» explique le communiqué commun CNRS-IRCELYON-Université Claude Bernard Lyon 1.
