Deux grands acteurs économiques de la région Rhône-Alpes, la Caisse d’Epargne Loire-Drôme-Ardêche (CELDA) et la EDF-ENR – ENR pour “énergies nouvelles réparties” (1) – ont signé un accord de partenariat pilote afin d’ inciter les particuliers à équiper leur maison en panneaux photovoltaïque. La banque mutualiste dispose d’un vivier de plus de 800 000 clients et d’un réseau de plus de 1000 collaborateurs dans ces trois départements rhônalpins qui bénéficient par ailleurs d’un très bon niveau d’ensoleillement. EDF ENR , qui est le leader français du solaire photovoltaïque en toitures (près de 10% de part de marché sur ce secteur très concurrentiel et très atomisé) compte sur la mobilisation de ce réseau pour développer fortement sa part de marché. A ce jour l’électricien a réalisé 120 installations solaires particulières dans la Loire , 120 dans la Drôme et une cinquantaine en Ardêche.
Au terme de cet accord, le réseau de la CELDA proposera d’abord à ses collaborateurs, formés par l’électricien, puis à ses clients, les offres photovoltaïques d’EDF ENR . Ceux-ci pourront alors bénéficier d’un bilan solaire gratuit réalisé sur site par les conseillers solaires de l’énergéticien. Si le particulier démarché par la banque de l’Ecureuil souscrit une de ces offres, il bénéficiera d’une ristourne de 2200 euros de la part d’EDF ENR sur la facture totale de son installation. Cette “prime” venant s’ajouter aux trois avantages fiscaux existants accordés par les pouvoirs publics aux installations photovoltaïques particulières de moins de 3 kiloWatt-crête: crédit d’impôt de 22%, TVA bonifiée de 5,5 si le bâtiment équipé a plus de deux ans, et exonération de l’impôt sur le revenu sur le produit de la revente de l’électricité.
Il faut savoir qu’aujourd’hui une installation photovoltaïque intégrée en toiture d’une puissance de 3 kWc, soit l’équivalent en production annuelle des besoins d’une famille de 4 personnes (2) , coûte selon la configuration du bâtiment entre 13 000 et 20 000 euros. Avec un ensoleillement optimum (plein sud et sans ombre) une telle installation peut rapporter à son propriétaire situé au sud de Rhône-Alpes, de 1400 à 1500 euros chaque année grâce à la revente de l’électricité à tarif bonifié à EDF, actuellement 46 centimes le kWh. Soit un retour sur investissement en dix à douze ans pour des panneaux solaires dont la durée de vie est de 20 à 25 ans…
L’investissement dans le solaire photovoltaïque de toiture reste donc aujourd’hui encore très rentable pour le particulier, même si ce message a été quelque peu brouillé par la baisse du tarif de rachat de 58 à 46 centimes décrétée en 2010 par le Gouvernement. A condition toutefois, points essentiels, que l’étude préalable et l’installation des panneaux soient de très bonne qualité. Car les deux principaux déboires rencontrés jusqu’ici par les particuliers ayant fait installer des panneaux photovoltaïques sur leur toiture sont d’une part un rendement énergétique (donc une rentabilité) parfois nettement inférieur aux prévisions et d’autre part des problèmes d’étanchéité sur les toitures ainsi équipées. Pour rassurer les particuliers tentés par l’expérience, EDF-ENR , relayé désormais par la CELDA, met donc en avant toute son expérience et son savoir faire d’énergéticien historique , la qualité des matériels déployés, fabriqués en France et en Allemagne, et le SAV qu’elle assure tout au long des vingt ans du contrat. L’électricien va même plus loin en proposant en option une assurance qui indemnise ses clients si les revenus issus de la vente de l’électricité sont inférieurs à 90% du montant prévisionnel estimé lors du bilan solaire.
(1) EDF ENR , dont le siège national – 80 personnes – est à Limonest dans le Rhône, est une filiale à parité d’EDF Energies Nouvelles et d’EDF. Depuis fin 2007 elle conçoit et commercialise des offres solaires photovoltaïques pour les particuliers, les professionnels et les collectivités disposant de toitures de taille moyenne. Avec un réseau national de 15 agences employant 443 personnes, elle a réalisé à ce jour 10 000 installations pour des particuliers et 350 pour des professionnels et collectivités pour un chiffre d’affaire 2010 de 137,5 M d’euros.
(2) Il s’agit d’un ordre de grandeur, car l’énergie électrique produite sur une maison particulière n’est pas consommée exclusivement par cette maison : elle est injectée dans le réseau local basse tension d’EDF et est ainsi partagée avec d’autres consommateurs.