Les indicateurs de santé continuent de se dégrader dans les territoires radio-contaminés par la catastrophe de Tchernobyl où vivent depuis 26 ans plus de 2 millions de personnes dans un contexte économique difficile, qui alourdit les problèmes sanitaires liés à une exposition à l’alimentation et à l’inhalation de la radioactivité. Cette situation est mal documentée sur le plan scientifique et médical. La contribution scientifique du projet est destinée à organiser et améliorer la collecte et l’analyse de données fiables sur la mortalité, la morbidité et l’exposition à la radioactivité, ces données ayant vocation à être accessibles à tous les acteurs publics et privés. Il s’agit aussi de développer des compétences en Rhône Alpes et en Ukraine sur le suivi post-accidentel de catastrophes nucléaires, par des échanges d’experts, des formations et des publications scientifiques.
Cette contribution s’inscrit dans un cadre collaboratif ambitieux associant des équipes en France et en Ukraine dans plusieurs disciplines, notamment la chimie, la physique, l’informatique et la médecine.
Pour mémoire, la Région Rhône-Alpes est la région du monde la plus nucléarisée depuis l’arrêt des réacteurs au Japon.