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La sécheresse met en cause le ski sur neige artificielle

Patrick LE VAGUERESE, Président de la Délégation française de Commission internationale pour la protection des Alpes ,Eric FERAILLE, Président de la Rhône-Alpes de de la Nature et Frédi MEIGNAN, Président de Mountain Wilderness ont écrit au préfet coordinateur de massif pour les Alpes pour l’alerter sur la situation inquiétante des réserves en eau..
Les chutes de neige ont été faibles sur les Alpes depuis le début de l’année 2010. La sécheresse sévit sur une large moitié Nord des Alpes. Cette anomalie liée à des précipitations très faibles depuis deux mois, s’est amplifiée par des périodes de douceur printanière, entrecoupées de périodes de froid saisonnier. Pour pallier ces aléas les stations ont massivement recours à la neige artificielle. Des gestionnaires de stations se félicitent même de produire d’énormes 420.000 m3 à Villard-de-Lans en Isère.
La Clusaz (Haute-Savoie) ne possède que 8000 m3 d’eau dans ses retenues sur les 200 000 m3 prélevés au total. Le directeur des remontées mécaniques avoue avoir dépassé, explique la lettre des associations, les objectifs de production et avoir eu recours à un remplissage en janvier, en accord avec la préfecture… Le niveau des retenus est bas dans les Alpes du Nord.

La production de neige artificielle exige de grandes quantités d’eau (55 % de cette eau provient des retenues d’altitude, 30 % des cours d’eau, et 15% du réseau d’eau potable. La production de neige consomme aussi beaucoup d’énergie, et des produits adjuvants. Cette situation a des répercussions sur la faune et la flore de montagne, car d’importantes quantités d’eau sont prélevées dans le milieu naturel au risque de provoquer une prise en glace des cours d’eau, malgré l’obligation réglementaire de respecter un débit minimum, dit débit réservé.

L’impact sur la ressource est difficile à appréhender. On sait que près de 20 millions de m3 d’eau sont consommés tous les ans et ce volume s’accroit au rythme de 1 million de m3 supplémentaire chaque hiver. Mais le suivi et le contrôle des volumes prélevés sont déficients, exploque Vincent Neyrinck, de Mountain Wilderness, faute d’effectifs suffisants. Les volumes fournis par les réseaux d’eau potable inconnus. Il faut encore ajouter les pertes par évaporation et suintement, parfois estimées entre 10 et 30 %.
Ni les services de police de l’eau, ni les agences de l’eau ne disposent d’informations suffisantes sur les prélèvements dans la ressource alimentant les enneigeurs ou sur les volumes fournis par les réseaux de distribution d’eau potable. » Les seules données portent sur l’aval -l’eau transformée en neige et non l’amont – les prélèvements sur la ressource ou la fourniture des réseaux d’eau potable. La mission souligne que « les prélèvements peuvent modifier fortement le bilan ressource- usages en eau et devenir très sensibles localement et en période de pointe hivernale. »

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