Comme le sanglier le chevreuil prospère dans presque tout le département du Rhône, occasionnant des dégâts à l’arboriculture et aux plantations forestières.
Le chevreuil observé pour la première fois dans l’Ouest et dans le Nord du département du Rhône dans les années 1945-1950, peuple aujourd’hui la plus grande partie du département. Il est de plus en plus observé en région lyonnaise dans la Métropole elle-même. La déforestation avait fait reculer l’espèce qui profite de l’accroissement des territoires forestiers, notamment du fait de la déprise agricole en zones de montagne comme le Beaujolais (Clunysois, haute vallée de la Grosne). Le Schéma Cynégétique du Rhône et la Métropole de Lyon, élaboré par la Fédération des Chasseurs du Rhône, adopté en juillet 2017, fait le point sur cette espèce et pose le cadre de sa gestion.
La chasse au chevreuil s’est développée au rythme où ont cru les populations. De 1970 à 1999, les attributions de chevreuils dans le cadre des plans de chasse ont été multipliées par 26. Un peu plus de 100 chevreuils étaient tués dans le Rhône en 1970. En 2000, les chasseurs en ont tué plus de 4 000. Depuis le plan de chasse global a diminué mais il oscille chaque année entre 2 500 et 3 000 animaux. Le plan de chasse reste à un niveau élevé, mais les populations affaiblies par un parasitisme, peut être favorisé par leur trop forte densité, sont reparties à la hausse.
La chasse a été maintenue avec un niveau élevé d’efficacité, le tir à balle étant obligatoire, sauf dans les zones de forte présence humaine où le tir aux plombs reste la règle. Le tir à balle, avec des portées de plusieurs centaines de mètres, voire deux ou trois kilomètres étant dangereux.
Gibier de base
Le chevreuil est devenu un gibier de base dans de nombreuses associations communales de chasse agrées ( ACCA) . La chasse se pratique surtout en battue, comme celle du sanglier, mais le tir d’été à l’approche ou à l’affut se développe, avec pour cette dernière technique, 624 attributions d’animaux en 2016. La chasse en temps de neige a même été autorisée.
La justification reste la limitation de populations qui occasionnent des dégâts aux plantations de jeunes arbres en forêt ou aux arbres fruitiers notamment en zone d’arboriculture. Les cerisiers, la vigne, les cultures maraichères, des pépinières d’ornement sont très appréciées des chevreuils. Les cultures de fruits rouges sont des cultures à risques en raison de la proximité des chevreuils. La chasse intervient en complément de la pose de clôtures, pour assurer la tranquillité des producteurs…
