Le DPE tel qu’il est défini actuellement dévalorise les logements chauffés à l’électricité selon l’association Dinamic

L’association Dinamic, association créée par le Conseil National du Notariat , réalise la première estimation de la valeur verte des logements. La valeur verte peut être définie comme la variation de sa valeur, prix ou loyer imputable à sa performance environnementale liée à sa performance énergétique, à l’accès aux transports en commun, aux matériaux de construction, etc.

L’étude a été réalisée par l’exploitation des bases de données notariales avec l’appui du ministère de l’Egalité des territoires et du Logement.

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) comprend deux « étiquettes » qui classent chacune le logement sur une grille d’évaluation en 7 classes, de A, la meilleure note possible, à G, la plus basse, l’une en fonction de son niveau de consommation d’énergie (l’étiquette « énergie »), l’autre en fonction de l’impact de cette consommation sur les émissions de gaz à effet de serre (l’étiquette « climat »).

Pour deux biens identiques, le DPE, qui raisonne en énergie primaire, déclasse mécaniquement d’une catégorie un logement chauffé à l’électricité par rapport à un logement chauffé au gaz. Un logement chauffé à l’électricité est déclassé d’un niveau par rapport à un logement identique chauffé au gaz en raison du coefficient 2,58 appliqué aux solutions électriques.

Les logements chauffés à l’électricité, surtout s’ils ont été construits à partir du milieu des années 70, qui respectent  les normes et labels en vigueur à l’époque, sont dévalorisés de manière incompréhensible pour le public et incohérente avec les objectifs du Grenelle de l’environnement. L’électricité représente une solution moins chère que le chauffage au gaz ou au fioul. Elle est en France faiblement émettrice de CO2 en raison de son origine hydraulique ou nucléaire.

Des écarts de 30%

“Des écarts extrêmement importants ont été constatés, pouvant approcher les 30 % dans un sens (moins-value) ou dans l’autre (plus-value)” a déclaré Claude Taffin, Directeur scientifique de DINAMIC, et, consultant pour la Banque Mondiale en politique de l’Habitat. Claude Taffin intervenait  à l’invitation de Jean Bergougnoux, Président de l’association Equilibre des Energies (EdEn), à l’occasion de l’atelier débat  sur le thème « l’impact du DPE sur la valeur immobilière des biens immobiliers ».

 « Une réflexion en énergie primaire n’a aucun sens pour le consommateur » a déclaré Jean Bergougnoux, qui préside l’association Equilibre des Energies. Cette dernière réclame une révision du DPE pour que le diagnostic soit redéfini en fonction de factures normatives exprimées en euros (prix de l’énergie finale au m2 exprimé en euros intégrant le coût d’entretien du matériel) ce qui correspond aux réelles préoccupations des occupants d’un logement.

 michel.deprost@enviscope.com

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