La situation n’a rien d’une crise environnementale, mais elle inquiète fortement les salariés de KemOne, filiale du groupe suisse Klesch, qui a repris officiellement au 1er juillet 2012 les activités vyniliques du groupe français ARKEMA.
Le groupe suisse a acheté les activités vyniliques pour le franc symbolique. Objectif: constituer sur un seul métier , la production de produits vyniliques de large consommation, une entité européenne et mondiale capable d’innover, de trouvrer des économies d’échelle.
Dans la corbeille du rachat, le groupe suisse a trouvé une trésorerie de 99 millions d’euros qui devait notamment servir à des investissements. Mais depuis six mois la situation s’est fortement dégradée.
“Après 7 mois d’activité, la société Kem One accuse des pertes plus importantes que la trésorerie apportée initialement par Arkema, qui était de 99 millions d’euros. Les gros créanciers et propriétaires historiques To
tal et Arkema ne sont plus payés. GDF SUEZ et l’Urssaf ne sont plus réglés dans leur totalité.” explique document de la Fédération Chimie Energie de la CFDT.
La FCE-CFDT a aussi des interrogations concernant la création de compte bancaire hors du territoire national notamment à Malte et Jersey et sur la gestion plus qu’opaque entre les diverses entités de Kem One Groupe. ” ” Nous avons du mal à connaitre exactement la situation financière de l’entreprise” explique Salvatore VICARI, coordinateur central du groupe KemOne.
La FCE-CFDT craint, à très court terme, la mise en place d’une procédure judiciaire et ses répercussions sur des milliers d’emplois sur l’ensemble du territoire. Le syndicat dénonce la gestion du groupe notamment à l’égard des sous-traitants travaillant pour Kem One car ces salariés sont les premiers impactés par la réduction des coûts, et le non-paiement des factures.
Enviscope.com a interrogé le service communication de KemOne mais n’a pu établir le contact.
Au lendemain du comité central d’entreprise de Kem One, les représentants CFDT de Kem One
et Arkema dénoncent les conditions de cession qu’Arkema a réalisée avec Klesch. La situation ressemble de plus en plus à une tromperie sociale et financière. La FCE-CFDT a demandé aux Ministères de réagir rapi dement. L’Etat doit prendre ce dossier à bras le corps.
