Le Rhône redevient naturel
Au prix de chantiers d’ouverture des lônes, ces bras colmatés par la baisse des débits, au droit d’aménagement de la CNR, le Rhône a commencé à retrouver une partie de son potentiel écologique. Une belle preuve d’optimiste qui pousse à maintenir l’effort.
Le Rhône a longtemps été un fleuve en tresses. Pendant des centaines de milliers d’années, le fleuve était fait de bras mouvants, d’iles, de bancs de galets déplacés au fil des eaux, au fil des crues. Puis le fleuve a été domestiqué. A partir du dix-neuvième siècle et pendant le vingtième siècle, le Rhône a été hérissé d’épis, bordé de digues, détourné, barré, pollué, réchauffé.
Des voix se sont élevées à chaque agression. “Les pêcheurs ont été les premiers à essayer de faire entendre pour défendre la rivière”, a rappelé lors d’un colloque de l’Agence de l’Eau-Rhône-Méditerranée-Corse, Stéphane Frioux, historien, chercheur du Laboratoire de Recherches Historiques Rhône-Alpes (LRHRA). Bateliers, pêcheurs, riverains n’ont pas été pris en compte.